Hautefutaie
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Elona Legam
Lyssandra Strongberry
Deline Duname
MJ - Elriele
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Re: Hautefutaie
Avec soin, la châtelaine replia la lettre et elle se dirigea vers la salle commune en silence, après un bref signe de tête à son maître d'armes.
Pourquoi un ancien fidèle du roi fou aurait voulu lui faire payer sa "traîtrise" pour racheter sa place auprès du nouveau roi? Est-ce qu'il n'était pas de notoriété publique que feu son époux, au mépris des propres allégeances de son seigneur, avait rallié le camp du Cerf lors de la bataille? Elle le payait assez dernièrement pour que cela ne lui amène pas des ennuis supplémentaires. Elle bouillait intérieurement. Pour ceux qui la regardaient, la colère était évidente. Elle était de toute évidence prise au milieu d'un jeu bien plus grand, et quelqu'un se servait de la faveur accordée par les Lannister pour quelque chose qui la dépassait, et elle détestait ça, qu'on se serve d'elle et être dépassée.
Avec un geste vif, la jeune femme posa la lettre sur la table près de sa place et fit un signe aux présents, leur indiquant qu'ils pouvaient s'asseoir, puis elle fit signes aux domestiques, pour que le repas soit enfin servit. D'un geste las, elle se passa les mains sur les tempes. Elle venait de se souvenir du problème de ravitaillement, et elle ne pouvait décemment pas demander à ses vassaux de partir dès le repas terminé après ce qu'il venait de se passer. Elle chercha des yeux son père, près d'elle, et tenta de se raccrocher à sa présence pour regagner son calme et éclaircir ses idées.
Finalement, elle fit signe à Tehanu de se rapprocher et écouta en silence sa requête. A voix basse, elle éclaircit ce qu'elle avait appris :
"Il s'agit d'une lettre de franchise, autorisant son porteur à laver son honneur en châtiant ceux qui, comme lui, ont respecté leur allégeance au roi fou, ce qui n'a pas été le cas de notre maison." Lyssandra renifla "On nous l'a assez reproché, d'avoir 'trahi' notre 'roi' et notre seigneur! Ce...Ser Strinvance avait l'air de me connaître, mais au diable s'il me dit quelque chose... à moins que..."
Lyssandra regarda en silence ses vassaux attablés. Ils attendaient qu'elle parle, et ils l'attendaient avec crainte. Elle serra les dents. Cela ne devait pas marcher comme ça, non!
"Mangez Tehanu... et laissons Ser Allissanes se reposer après ses émotions. Il sera bien temps, après le repas, d'aborder la question de cette... missive."
Sur ce, elle congédia son maître d'armes et entreprit de se restaurer, sans grand enthousiasme, observant ses malencontreux invités.
Pourquoi un ancien fidèle du roi fou aurait voulu lui faire payer sa "traîtrise" pour racheter sa place auprès du nouveau roi? Est-ce qu'il n'était pas de notoriété publique que feu son époux, au mépris des propres allégeances de son seigneur, avait rallié le camp du Cerf lors de la bataille? Elle le payait assez dernièrement pour que cela ne lui amène pas des ennuis supplémentaires. Elle bouillait intérieurement. Pour ceux qui la regardaient, la colère était évidente. Elle était de toute évidence prise au milieu d'un jeu bien plus grand, et quelqu'un se servait de la faveur accordée par les Lannister pour quelque chose qui la dépassait, et elle détestait ça, qu'on se serve d'elle et être dépassée.
Avec un geste vif, la jeune femme posa la lettre sur la table près de sa place et fit un signe aux présents, leur indiquant qu'ils pouvaient s'asseoir, puis elle fit signes aux domestiques, pour que le repas soit enfin servit. D'un geste las, elle se passa les mains sur les tempes. Elle venait de se souvenir du problème de ravitaillement, et elle ne pouvait décemment pas demander à ses vassaux de partir dès le repas terminé après ce qu'il venait de se passer. Elle chercha des yeux son père, près d'elle, et tenta de se raccrocher à sa présence pour regagner son calme et éclaircir ses idées.
Finalement, elle fit signe à Tehanu de se rapprocher et écouta en silence sa requête. A voix basse, elle éclaircit ce qu'elle avait appris :
"Il s'agit d'une lettre de franchise, autorisant son porteur à laver son honneur en châtiant ceux qui, comme lui, ont respecté leur allégeance au roi fou, ce qui n'a pas été le cas de notre maison." Lyssandra renifla "On nous l'a assez reproché, d'avoir 'trahi' notre 'roi' et notre seigneur! Ce...Ser Strinvance avait l'air de me connaître, mais au diable s'il me dit quelque chose... à moins que..."
[hrp] Son nom me dit quelque chose au monsieur?[/hrp]
Lyssandra regarda en silence ses vassaux attablés. Ils attendaient qu'elle parle, et ils l'attendaient avec crainte. Elle serra les dents. Cela ne devait pas marcher comme ça, non!
"Mangez Tehanu... et laissons Ser Allissanes se reposer après ses émotions. Il sera bien temps, après le repas, d'aborder la question de cette... missive."
Sur ce, elle congédia son maître d'armes et entreprit de se restaurer, sans grand enthousiasme, observant ses malencontreux invités.
Lyssandra Strongberry- Messages : 10
Date d'inscription : 11/04/2012
Localisation : Hautefûtaie
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Nom: Lyssandra Strongberry
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Re: Hautefutaie
La pièce sentait toujours le sang. Odeur âcre et étouffante que celle du sang. Il y flottait un relent d'herbes médicinales et le mélange en était entêtant. Malvenu.
Le mestre lui avait prit le plateau des mains et après avoir épongé le blessé fiévreux mais inconscient il s'autorisa de prendre son repas dans le silence et le calme.
Deline, grimpée sur un tabouret, s'appuyait contre le mur, les genoux sous le menton pour ne pas laisser sa robe dans les chausses du mestre. A trois, la pièce, même confortable, devenait exigüe. La moiteur qui y régnait ne contribuait pas à s'y sentir à l'aise.
Elle observa d'abord le mestre manger avant d'oser regarder le corps meurtri de Percy Legam. L'homme souffrait même dans son sommeil c'était évident. Il avait les traits tirés, les tempes pâles et perlées de sueur. Il reposait lourdement sur les draps parsemés de romarin pour éloigner les mouches. Un lin court et jauni reposait sur sa jambe. Le sang ne coulait plus mais la plaie continuait de suinter. Parfois la main tressautait dans un cauchemar tourmenté par la douleur et la poitrine se gonflait maladroitement.
"Le pauvre. Se dit l'enfant. Le voilà qui vient prendre épouse, inconnue et réticente qui plus est et il se retrouve au bord de l'abysse pour une guerre fourbe qui ne dit pas son nom... Vraiment, il ne semble pas aidé par le sort."
Elle se força à envisager cet homme comme son promis. A regarder ce visage à qui il lui faudrait sourire, ce corps qu'il lui faudrait toucher. Aux enfants qui viendraient ensuite.
"Dieux, je n'y avais pas pensé... envisagea soudain Deline. Une fois devenue Legam, quelque soient mes origines, elles disparaitront sous le blason marital. Et Elona ! Elle ne saura hériter si j'ai des garçons et que lord Stark nous rend Lierreblanc. Si Percy le réclame, le domaine est à lui. Et cela ferait querelle..."
Si les hommes faisaient la guerre, tout le reste de leurs ambitions passaient par les femmes. Les alliances, les héritages, même les moyens de pression et les manipulations se réglaient via leur présence ou leur aide. Il était fort dangereux de se retrouver l’instrument des desseins des hommes. La résolution de Deline vacilla un instant. Pouvait-elle seulement survivre à un tel jeu ?
"Cet homme ne sait rien de moi et j'ignore tout de lui. Me laissera-t-il aller parfois respirer au dehors l'aube ou le crépuscule avec un sourire complice ? Prendra-t-il plaisir comme les hommes de Méric à mes récits sur Bravoos ou aux légendes des marins contées tard dans la nuit ? Ne me regardera-t-il jamais que comme le pion de son retour en grâce ? Aimera-t-il me parler simplement, et non par convenance ? A-t-il déjà été marié ? A t-il des enfants ou des bâtards ? Aime-t-il une femme dans le Nord a qui il a juré son cœur même s'il me jure sa foi ? Il a vécu tant de choses de plus que moi... Me laissera-t-il une place dans sa vie ?"
Rester recroquevillée sur son tabouret à ressasser ses angoisses lui faisait mal aux épaules. Deline se leva et ramassa le linge posé près du lit. Elle le trempa dans la bassine et entreprit de rafraichir le front du blessé. Le mestre s'était interrompu, surveilla un moment puis retourna à son repas. Deline ne savait comment faire. Oh, éponger un front cela elle savait. Pour le frère d'Elona elle l'avait fait souvent, quand ses crises duraient des heures et qu'il fallait se relayer à son chevet. Non, elle ne savait pas comment y mettre de la tendresse. Une attention particulière, une prière dans le geste. Un brin d'amour.
Finalement, cela serait dramatique s'il venait à mourir. La situation en deviendrait ingérable et périlleuse. Deline se maudit d'avoir inconsidérément souhaité qu'il mourût, même un bref instant. Mais s'il revenait des brumes, pourrait-il chevaucher ? Garderait-il seulement l'usage de sa jambe ?
Voilà que des larmes brouillaient ses yeux gris. Elle imagina Percy revenant, épuisé et boiteux auprès de son Lord. Comment alors le regarder sans qu'il devinât des rêves brisés, des sourires forcés ? Leur histoire serait gâchée avant même de débuter. Elle eût infiniment pitié de lui, consciente de la douleur qu'elle lui causerait si elle était sincère. Et combien un mariage hypocrite serait une torture.
Le mestre vint à ses côtés.
"Allons demoiselle il ne faut pas pleurer. S'il ouvrait les yeux il ne voudrait pas voir cela.
-J'ignore ce qu'il peut bien vouloir tout court.
Le vieil homme esquissa un geste et souleva le lin tâché pour constater l'évolution de la plaie.
-Mestre il faut m'expliquer comme soigner cela.
-Allons bon !
Oui, même les mestres, fussent-ils sages ou paternels, rechignaient à commercer de savoir avec les femmes.
-Quand nous serons sur la route, s'il fait une rechute, s'il faiblit, enfin, s'il se passe quoi que ce soit, comment pourrais-je le soulager ? Préserver sa jambe ? M'assurer qu'il puisse remarcher un jour et se présenter fièrement devant son seigneur ?
Cette fois Deline sentait montait une véritable panique à l'idée de ne pouvoir se faire pardonner de Percy pour ses pensées coupables et probablement les difficultés à venir. Le mestre dû le sentir. Soit qu'il fut compatissant avec l'enfant, soit que sa conscience de médecin le poussa à prendre soin de son malade par un biais détourné, il se ravisa. Écartant le pansement complètement il fit signe à Deline d'approcher.
Le mestre lui avait prit le plateau des mains et après avoir épongé le blessé fiévreux mais inconscient il s'autorisa de prendre son repas dans le silence et le calme.
Deline, grimpée sur un tabouret, s'appuyait contre le mur, les genoux sous le menton pour ne pas laisser sa robe dans les chausses du mestre. A trois, la pièce, même confortable, devenait exigüe. La moiteur qui y régnait ne contribuait pas à s'y sentir à l'aise.
Elle observa d'abord le mestre manger avant d'oser regarder le corps meurtri de Percy Legam. L'homme souffrait même dans son sommeil c'était évident. Il avait les traits tirés, les tempes pâles et perlées de sueur. Il reposait lourdement sur les draps parsemés de romarin pour éloigner les mouches. Un lin court et jauni reposait sur sa jambe. Le sang ne coulait plus mais la plaie continuait de suinter. Parfois la main tressautait dans un cauchemar tourmenté par la douleur et la poitrine se gonflait maladroitement.
"Le pauvre. Se dit l'enfant. Le voilà qui vient prendre épouse, inconnue et réticente qui plus est et il se retrouve au bord de l'abysse pour une guerre fourbe qui ne dit pas son nom... Vraiment, il ne semble pas aidé par le sort."
Elle se força à envisager cet homme comme son promis. A regarder ce visage à qui il lui faudrait sourire, ce corps qu'il lui faudrait toucher. Aux enfants qui viendraient ensuite.
"Dieux, je n'y avais pas pensé... envisagea soudain Deline. Une fois devenue Legam, quelque soient mes origines, elles disparaitront sous le blason marital. Et Elona ! Elle ne saura hériter si j'ai des garçons et que lord Stark nous rend Lierreblanc. Si Percy le réclame, le domaine est à lui. Et cela ferait querelle..."
Si les hommes faisaient la guerre, tout le reste de leurs ambitions passaient par les femmes. Les alliances, les héritages, même les moyens de pression et les manipulations se réglaient via leur présence ou leur aide. Il était fort dangereux de se retrouver l’instrument des desseins des hommes. La résolution de Deline vacilla un instant. Pouvait-elle seulement survivre à un tel jeu ?
"Cet homme ne sait rien de moi et j'ignore tout de lui. Me laissera-t-il aller parfois respirer au dehors l'aube ou le crépuscule avec un sourire complice ? Prendra-t-il plaisir comme les hommes de Méric à mes récits sur Bravoos ou aux légendes des marins contées tard dans la nuit ? Ne me regardera-t-il jamais que comme le pion de son retour en grâce ? Aimera-t-il me parler simplement, et non par convenance ? A-t-il déjà été marié ? A t-il des enfants ou des bâtards ? Aime-t-il une femme dans le Nord a qui il a juré son cœur même s'il me jure sa foi ? Il a vécu tant de choses de plus que moi... Me laissera-t-il une place dans sa vie ?"
Rester recroquevillée sur son tabouret à ressasser ses angoisses lui faisait mal aux épaules. Deline se leva et ramassa le linge posé près du lit. Elle le trempa dans la bassine et entreprit de rafraichir le front du blessé. Le mestre s'était interrompu, surveilla un moment puis retourna à son repas. Deline ne savait comment faire. Oh, éponger un front cela elle savait. Pour le frère d'Elona elle l'avait fait souvent, quand ses crises duraient des heures et qu'il fallait se relayer à son chevet. Non, elle ne savait pas comment y mettre de la tendresse. Une attention particulière, une prière dans le geste. Un brin d'amour.
Finalement, cela serait dramatique s'il venait à mourir. La situation en deviendrait ingérable et périlleuse. Deline se maudit d'avoir inconsidérément souhaité qu'il mourût, même un bref instant. Mais s'il revenait des brumes, pourrait-il chevaucher ? Garderait-il seulement l'usage de sa jambe ?
Voilà que des larmes brouillaient ses yeux gris. Elle imagina Percy revenant, épuisé et boiteux auprès de son Lord. Comment alors le regarder sans qu'il devinât des rêves brisés, des sourires forcés ? Leur histoire serait gâchée avant même de débuter. Elle eût infiniment pitié de lui, consciente de la douleur qu'elle lui causerait si elle était sincère. Et combien un mariage hypocrite serait une torture.
Le mestre vint à ses côtés.
"Allons demoiselle il ne faut pas pleurer. S'il ouvrait les yeux il ne voudrait pas voir cela.
-J'ignore ce qu'il peut bien vouloir tout court.
Le vieil homme esquissa un geste et souleva le lin tâché pour constater l'évolution de la plaie.
-Mestre il faut m'expliquer comme soigner cela.
-Allons bon !
Oui, même les mestres, fussent-ils sages ou paternels, rechignaient à commercer de savoir avec les femmes.
-Quand nous serons sur la route, s'il fait une rechute, s'il faiblit, enfin, s'il se passe quoi que ce soit, comment pourrais-je le soulager ? Préserver sa jambe ? M'assurer qu'il puisse remarcher un jour et se présenter fièrement devant son seigneur ?
Cette fois Deline sentait montait une véritable panique à l'idée de ne pouvoir se faire pardonner de Percy pour ses pensées coupables et probablement les difficultés à venir. Le mestre dû le sentir. Soit qu'il fut compatissant avec l'enfant, soit que sa conscience de médecin le poussa à prendre soin de son malade par un biais détourné, il se ravisa. Écartant le pansement complètement il fit signe à Deline d'approcher.
Deline Duname- Messages : 13
Date d'inscription : 12/04/2012
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Nom: Deline Duname
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Descr.: Non pas le Chnor
Re: Hautefutaie
Alors que les seigneurs attablés mangeaient dans un calme quasi religieux, en dehors des blagues et frasques d'usage à une table, un des convives semblait peu en appétit et bien plus calme que les autres. A y regarder de plus près n'importe qui aurait même pu dire qu'il était effondré. Rongé entre l'anxiété et les sentiments refoulés, Ser Legam se renferma progressivement sur lui-même. Cela était bien compréhensible : cet homme semblait être la cible sur laquelle se concentraient tous les malheurs de la région et dès cette nuit, il pourrait bien être le dernier représentant de sa Maison. Les seigneurs se restaurèrent.
Lyssandra avait lu la missive. Le nom de ce petit banneret lui évoqua vaguement quelque chose. Peut-être son mari avait-il évoqué ce seigneur dans une de ses longues conversation à sens unique, long monologue n'appelant que peu de réponse, mais fort demandeur de relance et de montre d'intérêt. Elle ne pouvait pas en vouloir à son défunt mari, au moins ces longues heures d'ennuis lui avaient-elles permis d'acquérir un minimum de connaissances nécessaires au bon fonctionnement de sa maison et du monde. Elle tenta de se rappeler à quel moment, il avait bien pu en parler. Mais cela ne lui revint pas. Sachant qu'elle retenait fort bien les élément importants, elle en déduit qu'il ne fallait pas s'inquiéter de cet homme. Elle n'avait surement pas retenu son nom car ce ne devait être qu'un pauvre homme parmi d'autres.
L'élément qu'elle retint cependant était qu'il était au service direct d'une famille avec laquelle elle n'avait pas du tout envie de négocier. La réputation des Lannisters n'était plus à faire, et encore moins celle du Régicide ! Que pouvait-on attendre d'un homme sans honneur ? Que pouvait-on obtenir d'un homme qui a juré de protéger son roi jusqu'à la mort et qu'au moment ou celle-ci allait survenir à coup sûr il trahi son serment et préféra tuer l'homme qu'il devait défendre ?
Tehanu, pendant ce temps, prit place à la table commune et réfléchit à ce qu'elle voudrait faire. Elle n'était pas dupe. Le fait que les Lannisters, ou au moins l'un d'entre eux, étaient derrière tout ça ne présageait rien de bon pour la maison Strongberry. Et d'après ce qu'on disait, Jaime faisait partie des plus fines lames du continent... A choisir, il serait plus facile de négocier avec le roi des Lions d'or ou le Roi lui-même qu'avec Jaime.
Elle comptait toujours interroger Ser Allissannes et l'occasion se présentât plus tard dans la journée. Lorsque ce dernier se prépara, pour la deuxième fois de la journée, à partir. L'après-midi était tombée et la nuit commençait à se lever.
Une nuit obscure et angoissante dont le voile masqua les étoiles. Une nuit sans lune. Le ciel revêtit rapidement son manteau bleu nuit et la garde redoubla le nombre de torches aux murailles.
------------------------------------
Deline veilla son futur époux, partagée entre le remords, le dégout et l'ambition. Jusqu'où serait-elle prête à aller pour reprendre le pas sur sa destinée ? Pour se jouer d'elle et écrire elle-même son histoire, sa renommée et fonder une maison puissante ?
Elle fini par être relevée par Bertrand Legam. Il la remercia poliment et s'enquit auprès du mestre de l'état de son frère. Le serviteur de la citadelle lui adressa pour seule réponse un regard désespéré et une brève phrase :
- "Rien n'est encore sûre messer".
Le mestre semblait avoir fait tout ce qui était en son pouvoir. Plusieurs fois dans l'après-midi il avait du demander à Deline de l'assister. Visiblement l'argument du voyage avait fonctionné. Cependant, pendant toute l'après-midi la demoiselle restât tiraillée par sa première pensée : qu'adviendrait-il si une erreur de "non-initiée" survenait lors du nettoyage de la plaie ou d'un rafistolage quelconque ?
Elle ressortie de la pièce le cœur lourd. Mais avec une certitude : son ambition était plus grande que de simplement retourner d'où elle venait dans l'attente d'un prochain arrangement avantageux. Perdue dans ses pensées elle se rendit à peine compte de l'heure tardive. Ses pas la portèrent naturellement devant la porte de la chambre d'Elona. Arrivée devant les garde elle sortie de ses pensées et se dit que son intuition avait bien fait de l'amener jusque là : elle devait annoncer sa décision à celle qu'elle considérait comme sa seule amie.
Elona quand à elle sombrait dans le plus profond des tourments. Après avoir fait forte impression dans la salle commune lors du repas, son père la réprimanda à huis-clos. Cependant, elle sentit qu'il n'était pas tout à fait "présent". Son père semblait détaché de tout, et ce comportement inhabituel n'était pas sans l'inquiéter. Dans l'après-midi Méric vint la voir alors qu'elle s'entrainait avec Tehanu dans la cours, Leikhate ostensiblement portée à la main - surement pour donner le change à son père. Méric tenait à la main un petit morceau de parchemin roulé, comme ceux que l'on met à la patte des corbeaux. L'annonce de la mort de son frère ainé la déstabilisa au point qu'elle trébucha et mit quelques minutes avant de se relever et de partir se cloitrer comme elle l'avait fait à l'issue de son combat. Méric ordonna à deux de ses hommes de veiller sur elle, avant d'aller trouver Ser Bertrand.
Cette journée n'avait décidément pas épargné la famille Legam...
Lyssandra avait lu la missive. Le nom de ce petit banneret lui évoqua vaguement quelque chose. Peut-être son mari avait-il évoqué ce seigneur dans une de ses longues conversation à sens unique, long monologue n'appelant que peu de réponse, mais fort demandeur de relance et de montre d'intérêt. Elle ne pouvait pas en vouloir à son défunt mari, au moins ces longues heures d'ennuis lui avaient-elles permis d'acquérir un minimum de connaissances nécessaires au bon fonctionnement de sa maison et du monde. Elle tenta de se rappeler à quel moment, il avait bien pu en parler. Mais cela ne lui revint pas. Sachant qu'elle retenait fort bien les élément importants, elle en déduit qu'il ne fallait pas s'inquiéter de cet homme. Elle n'avait surement pas retenu son nom car ce ne devait être qu'un pauvre homme parmi d'autres.
L'élément qu'elle retint cependant était qu'il était au service direct d'une famille avec laquelle elle n'avait pas du tout envie de négocier. La réputation des Lannisters n'était plus à faire, et encore moins celle du Régicide ! Que pouvait-on attendre d'un homme sans honneur ? Que pouvait-on obtenir d'un homme qui a juré de protéger son roi jusqu'à la mort et qu'au moment ou celle-ci allait survenir à coup sûr il trahi son serment et préféra tuer l'homme qu'il devait défendre ?
Tehanu, pendant ce temps, prit place à la table commune et réfléchit à ce qu'elle voudrait faire. Elle n'était pas dupe. Le fait que les Lannisters, ou au moins l'un d'entre eux, étaient derrière tout ça ne présageait rien de bon pour la maison Strongberry. Et d'après ce qu'on disait, Jaime faisait partie des plus fines lames du continent... A choisir, il serait plus facile de négocier avec le roi des Lions d'or ou le Roi lui-même qu'avec Jaime.
Elle comptait toujours interroger Ser Allissannes et l'occasion se présentât plus tard dans la journée. Lorsque ce dernier se prépara, pour la deuxième fois de la journée, à partir. L'après-midi était tombée et la nuit commençait à se lever.
Une nuit obscure et angoissante dont le voile masqua les étoiles. Une nuit sans lune. Le ciel revêtit rapidement son manteau bleu nuit et la garde redoubla le nombre de torches aux murailles.
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Deline veilla son futur époux, partagée entre le remords, le dégout et l'ambition. Jusqu'où serait-elle prête à aller pour reprendre le pas sur sa destinée ? Pour se jouer d'elle et écrire elle-même son histoire, sa renommée et fonder une maison puissante ?
Elle fini par être relevée par Bertrand Legam. Il la remercia poliment et s'enquit auprès du mestre de l'état de son frère. Le serviteur de la citadelle lui adressa pour seule réponse un regard désespéré et une brève phrase :
- "Rien n'est encore sûre messer".
Le mestre semblait avoir fait tout ce qui était en son pouvoir. Plusieurs fois dans l'après-midi il avait du demander à Deline de l'assister. Visiblement l'argument du voyage avait fonctionné. Cependant, pendant toute l'après-midi la demoiselle restât tiraillée par sa première pensée : qu'adviendrait-il si une erreur de "non-initiée" survenait lors du nettoyage de la plaie ou d'un rafistolage quelconque ?
Elle ressortie de la pièce le cœur lourd. Mais avec une certitude : son ambition était plus grande que de simplement retourner d'où elle venait dans l'attente d'un prochain arrangement avantageux. Perdue dans ses pensées elle se rendit à peine compte de l'heure tardive. Ses pas la portèrent naturellement devant la porte de la chambre d'Elona. Arrivée devant les garde elle sortie de ses pensées et se dit que son intuition avait bien fait de l'amener jusque là : elle devait annoncer sa décision à celle qu'elle considérait comme sa seule amie.
Elona quand à elle sombrait dans le plus profond des tourments. Après avoir fait forte impression dans la salle commune lors du repas, son père la réprimanda à huis-clos. Cependant, elle sentit qu'il n'était pas tout à fait "présent". Son père semblait détaché de tout, et ce comportement inhabituel n'était pas sans l'inquiéter. Dans l'après-midi Méric vint la voir alors qu'elle s'entrainait avec Tehanu dans la cours, Leikhate ostensiblement portée à la main - surement pour donner le change à son père. Méric tenait à la main un petit morceau de parchemin roulé, comme ceux que l'on met à la patte des corbeaux. L'annonce de la mort de son frère ainé la déstabilisa au point qu'elle trébucha et mit quelques minutes avant de se relever et de partir se cloitrer comme elle l'avait fait à l'issue de son combat. Méric ordonna à deux de ses hommes de veiller sur elle, avant d'aller trouver Ser Bertrand.
Cette journée n'avait décidément pas épargné la famille Legam...
MJ - Elriele- Messages : 265
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Nom: Elriele
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Re: Hautefutaie
Avant de rentrer dans la chambre, Deline interrogea l'un des gardes d'un haussement de sourcil. Balin, c'était son nom, lui répondit avec une moue dubitative qui ne la rassura guère.
Elle poussa la porte et la referma sur ses talons. Peu de lumière entre ces épais murs de forteresse. Juste une lumière crépusculaire.
-Lili ?
Deline avait osé cet appel à petite voix, un surnom en héritage d'une enfance commune. Elle devina la chevelure derrière le lit. Y trouva son amie, le visage clos et les lèvres pincées. Ils s'étaient encore disputés. Mais il y avait autre chose.
-...
Elle vint spontanément passer un bras sur les épaules d'Elona et s'agenouilla sur le sol tout près d'elle. Devait-elle lui dire, son amie n'avait-elle pas d'autres soucis bien plus graves ? Toutes les deux dans un rai de lumière rosé semblaient bien seule, bien vulnérables malgré l'épée jetée sur le lit. Deline laissa passer un long moment où les émotions flottèrent sans être dites puis osa briser le silence
-Lili chérie... Je vais accepter mon mariage. Je vais suivre Percy dans le Nord (elle;déglutit) Enfin, s'il survit. J'ai décidé... Je ne peux pas restée là à me faire balloter par ton père, ses seigneurs et tous les hommes du monde. Et je causerais tant de tord à ta famille si je m'entêtais que tout te deviendrait encore plus compliqué. Une fois dans le Nord je... en réalité je ne sais pas vraiment (petit rire nerveux teinté de tristesse) Mais j'essayerais. De faire quelque chose de grand. De solide. Quelque chose qui fera que jamais plus on disposera de moi sans mon avis.
Deline inclina la tête vers son amie de toujours, avec la mine grave et sincère. Elle n'avait pas lâché son épaule et l'attira dans ses bras un bref instant.
-Le monde ne nous épargne pas hein ? L'hiver vient mais nous tenons bon.
Elle poussa la porte et la referma sur ses talons. Peu de lumière entre ces épais murs de forteresse. Juste une lumière crépusculaire.
-Lili ?
Deline avait osé cet appel à petite voix, un surnom en héritage d'une enfance commune. Elle devina la chevelure derrière le lit. Y trouva son amie, le visage clos et les lèvres pincées. Ils s'étaient encore disputés. Mais il y avait autre chose.
-...
Elle vint spontanément passer un bras sur les épaules d'Elona et s'agenouilla sur le sol tout près d'elle. Devait-elle lui dire, son amie n'avait-elle pas d'autres soucis bien plus graves ? Toutes les deux dans un rai de lumière rosé semblaient bien seule, bien vulnérables malgré l'épée jetée sur le lit. Deline laissa passer un long moment où les émotions flottèrent sans être dites puis osa briser le silence
-Lili chérie... Je vais accepter mon mariage. Je vais suivre Percy dans le Nord (elle;déglutit) Enfin, s'il survit. J'ai décidé... Je ne peux pas restée là à me faire balloter par ton père, ses seigneurs et tous les hommes du monde. Et je causerais tant de tord à ta famille si je m'entêtais que tout te deviendrait encore plus compliqué. Une fois dans le Nord je... en réalité je ne sais pas vraiment (petit rire nerveux teinté de tristesse) Mais j'essayerais. De faire quelque chose de grand. De solide. Quelque chose qui fera que jamais plus on disposera de moi sans mon avis.
Deline inclina la tête vers son amie de toujours, avec la mine grave et sincère. Elle n'avait pas lâché son épaule et l'attira dans ses bras un bref instant.
-Le monde ne nous épargne pas hein ? L'hiver vient mais nous tenons bon.
Deline Duname- Messages : 13
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Descr.: Non pas le Chnor
Re: Hautefutaie
Lorsqu’elle entendit la porte claquer dans son dos, Elona s’y adossa un moment pour ne pas tomber. Puis elle se dirigea lentement vers son lit, les yeux dans le vague, et s’y assit, dos à la porte, Leïkhate posée à côté d’elle. Elle se laissa glisser sur le sol, le dos contre son lit. C’est alors qu’elle se mit à pleurer à grosses larmes. Elle étouffait ses cris en se mordant les poings. Tout se bousculait dans sa tête, des images de son frère surtout, qui se mélangeaient avec les paroles que lui avait dites son père au moment de leur dispute.
« Tu ne penses pas en avoir assez fait pour jeter la honte sur notre famille ? D’abord tu t’opposes à la Justice du Roi, ensuite tu te bats en duel contre lui, tu vas en première ligne au combat et voilà que tu te crois libre de te vêtir de la sorte sous les yeux de nos suzerains ?
- Si mon frère était ici et qu’il agissait de même, vous en auriez éprouvé une grande fierté, père, en quoi suis-je différente de lui ?
- Tu es une femme, par les Dieux ! Ce caprice a duré trop longtemps, je vois bien que j’ai été trop doux avec toi.
- J’ai suivi le même enseignement que mon frère, en tous points, vous avez permis que je sois éduquée comme lui, comme un homme, ne pouvez-vous assumer cela ? Comment pouvez-vous appeler cela un caprice, alors que cela fait des années que je persévère dans cette voie pour un jour vous rendre fier de moi.
- Comment pourrai-je un jour être fier de toi ? Mon fils est à l’agonie et j’ai une fille qui ne sait pas tenir son rang devant les bannerets des Strongberry, comment pourrai-je éprouver de la fierté pour ce qui fait ma honte devant eux ? Notre maison va s’éteindre, ne sauras-tu jamais tenir ta place ?
- Si notre maison se meurt, est-ce que le fait que je sois une dame change quelque chose ?
- Tais-toi donc ! »
Cela avait continué longtemps, un dialogue de sourds où chacun ne pouvait comprendre l’autre. Elle était sortie de cette entretien folle de rage, au bord des larmes, et l’entraînement avec Dame Tehanu lui avait permis de passer ses nerfs sur des mannequins de bois.
Et puis Meric était arrivé...
Hern est mort.
Des images défilaient devant ses yeux. Leurs jeux d’enfant, lorsqu’ils se poursuivaient dans la cour, avec des épées de bois à la main, sa robe trempée de boue et les chausses de son frères maculées jusqu’au genoux. Le jour où on lui avait fait endosser une armure, où ils se regardaient avec un air de défi, car ils ne devaient pas montrer leur souffrance. Au fil du temps, plus qu’un jeu, cela avait été une vraie compétition entre eux : compter lequel avait le plus de bleus, le nombre de victoires lors de leurs duels, la course à cheval. Aux yeux de Hern, elle le savait, elle n’était pas une fille, elle n’était pas un garçon, elle était juste Elona. Et il n’y avait aucune jalousie entre eux, juste de la fierté mutuelle et le sentiment d’être invincible.
Elle se souvint aussi du 16ème Jour de son Nom. Hern avait, au même âge, reçu une épée des mains de leur père, une épée forgée pour lui, en attendant le jour où il hériterait de Lierreblanc et de l’épée de son père. Alors qu’elle était descendue dans la cour, tôt le matin, pour suivre son entraînement, elle avait vu son frère qui l’attendait, ainsi que Meric et leur maître d’armes.
« Ma sœur, c’est un grand jour pour toi. J’aimerais t’offrir quelque chose de très spécial. Je sais que ni Père ni Mère n’approuveront cela, mais tant pis. »
Il fit signe à Meric, qui entra dans la caserne et en revint avec un paquet de linge à forme allongée et le donna à Hern.
« Nous avons grandi ensemble, nous nous sommes entraînés tous les deux, sans relâche, et aujourd’hui, tu es une bien meilleure combattante que moi. Alors tu mérites toi aussi d’avoir ceci. »
Elle défit les linges avec fébrilité, soupçonnant déjà ce qui se cachait à l’intérieur. Et elle eut entre les mains une épée longue, magnifique, avec une grosse pierre d’opale sertie au niveau de la garde. Il y avait des gravures à la base de la lame et elle y reconnut une courte prière au Guerrier. Le regard de son frère était plein de fierté à ce moment-là.
Mais peu de temps après, sa santé avait commencé à décliner, sans que l’on sache si c’était une vilaine blessure qui avait laissé des séquelles ou autre chose. Son état n’avait cessé d’empirer ces derniers mois, après quelques années de doute. Et c’est à partir de là aussi que ses parents s’étaient montrés de plus en plus acerbes à l’égard de sa conduite, car ils craignaient pour l’avenir de leur maison. Elle savait tout cela, mais jusqu’à aujourd’hui, elle avait encore espéré pour son frère. En vain.
Hern est mort.
Et au milieu des vagues de chagrins, quelques éclairs de lucidité pointaient ici et là.
La maison n’a plus d’héritier mâle direct, le domaine de Lierreblanc revient donc à ... Percy. Mais qu’adviendra-t-il s’il ne survit pas ?
Je suis une fille, je n’ai pas le droit de prendre la succession, et de toute manière, je ne pourrai jamais transmettre le nom de la famille à mes enfants ... si j’en ai un jour.
Je devrai me marier un jour. A qui ? Comment contourner cela ? Je suis née pour porter une épée, je n’ai jamais renoncé jusque là, je ne veux pas rentrer dans le rang, j’en serais incapable.
Elle ruminait ses pensées quand la porte s’ouvrit derrière elle sans qu’elle l’entende. Une voix lui parvint : « Lili ? »
Elle reconnut vaguement la voix de Deline, mais elle ne bougea pas, perdue dans son chagrin et ses questions. L’avenir, tout d’un coup, semblait bouché, sans autre issue pour elle que la soumission, autant dire la mort à petit feu.
Deline vint auprès d’elle sans qu’elle l’entendît approcher et son amie commença à lui parler. Elle entendit qu’il était question de son mariage, qu’elle l’acceptait, et qu’elle se battrait pour ne pas rester dans l’ombre. Le bras de Deline autour de son épaule la rassurait, mais elle trembla à l’idée que cette présence allait elle aussi lui être enlevée. Elle fondit en larmes dans les bras de son amie et, entre deux hoquets, elle réussit à prononcer trois mots :
« Hern ... est ... mort. »
[i]
« Tu ne penses pas en avoir assez fait pour jeter la honte sur notre famille ? D’abord tu t’opposes à la Justice du Roi, ensuite tu te bats en duel contre lui, tu vas en première ligne au combat et voilà que tu te crois libre de te vêtir de la sorte sous les yeux de nos suzerains ?
- Si mon frère était ici et qu’il agissait de même, vous en auriez éprouvé une grande fierté, père, en quoi suis-je différente de lui ?
- Tu es une femme, par les Dieux ! Ce caprice a duré trop longtemps, je vois bien que j’ai été trop doux avec toi.
- J’ai suivi le même enseignement que mon frère, en tous points, vous avez permis que je sois éduquée comme lui, comme un homme, ne pouvez-vous assumer cela ? Comment pouvez-vous appeler cela un caprice, alors que cela fait des années que je persévère dans cette voie pour un jour vous rendre fier de moi.
- Comment pourrai-je un jour être fier de toi ? Mon fils est à l’agonie et j’ai une fille qui ne sait pas tenir son rang devant les bannerets des Strongberry, comment pourrai-je éprouver de la fierté pour ce qui fait ma honte devant eux ? Notre maison va s’éteindre, ne sauras-tu jamais tenir ta place ?
- Si notre maison se meurt, est-ce que le fait que je sois une dame change quelque chose ?
- Tais-toi donc ! »
Cela avait continué longtemps, un dialogue de sourds où chacun ne pouvait comprendre l’autre. Elle était sortie de cette entretien folle de rage, au bord des larmes, et l’entraînement avec Dame Tehanu lui avait permis de passer ses nerfs sur des mannequins de bois.
Et puis Meric était arrivé...
Hern est mort.
Des images défilaient devant ses yeux. Leurs jeux d’enfant, lorsqu’ils se poursuivaient dans la cour, avec des épées de bois à la main, sa robe trempée de boue et les chausses de son frères maculées jusqu’au genoux. Le jour où on lui avait fait endosser une armure, où ils se regardaient avec un air de défi, car ils ne devaient pas montrer leur souffrance. Au fil du temps, plus qu’un jeu, cela avait été une vraie compétition entre eux : compter lequel avait le plus de bleus, le nombre de victoires lors de leurs duels, la course à cheval. Aux yeux de Hern, elle le savait, elle n’était pas une fille, elle n’était pas un garçon, elle était juste Elona. Et il n’y avait aucune jalousie entre eux, juste de la fierté mutuelle et le sentiment d’être invincible.
Elle se souvint aussi du 16ème Jour de son Nom. Hern avait, au même âge, reçu une épée des mains de leur père, une épée forgée pour lui, en attendant le jour où il hériterait de Lierreblanc et de l’épée de son père. Alors qu’elle était descendue dans la cour, tôt le matin, pour suivre son entraînement, elle avait vu son frère qui l’attendait, ainsi que Meric et leur maître d’armes.
« Ma sœur, c’est un grand jour pour toi. J’aimerais t’offrir quelque chose de très spécial. Je sais que ni Père ni Mère n’approuveront cela, mais tant pis. »
Il fit signe à Meric, qui entra dans la caserne et en revint avec un paquet de linge à forme allongée et le donna à Hern.
« Nous avons grandi ensemble, nous nous sommes entraînés tous les deux, sans relâche, et aujourd’hui, tu es une bien meilleure combattante que moi. Alors tu mérites toi aussi d’avoir ceci. »
Elle défit les linges avec fébrilité, soupçonnant déjà ce qui se cachait à l’intérieur. Et elle eut entre les mains une épée longue, magnifique, avec une grosse pierre d’opale sertie au niveau de la garde. Il y avait des gravures à la base de la lame et elle y reconnut une courte prière au Guerrier. Le regard de son frère était plein de fierté à ce moment-là.
Mais peu de temps après, sa santé avait commencé à décliner, sans que l’on sache si c’était une vilaine blessure qui avait laissé des séquelles ou autre chose. Son état n’avait cessé d’empirer ces derniers mois, après quelques années de doute. Et c’est à partir de là aussi que ses parents s’étaient montrés de plus en plus acerbes à l’égard de sa conduite, car ils craignaient pour l’avenir de leur maison. Elle savait tout cela, mais jusqu’à aujourd’hui, elle avait encore espéré pour son frère. En vain.
Hern est mort.
Et au milieu des vagues de chagrins, quelques éclairs de lucidité pointaient ici et là.
La maison n’a plus d’héritier mâle direct, le domaine de Lierreblanc revient donc à ... Percy. Mais qu’adviendra-t-il s’il ne survit pas ?
Je suis une fille, je n’ai pas le droit de prendre la succession, et de toute manière, je ne pourrai jamais transmettre le nom de la famille à mes enfants ... si j’en ai un jour.
Je devrai me marier un jour. A qui ? Comment contourner cela ? Je suis née pour porter une épée, je n’ai jamais renoncé jusque là, je ne veux pas rentrer dans le rang, j’en serais incapable.
Elle ruminait ses pensées quand la porte s’ouvrit derrière elle sans qu’elle l’entende. Une voix lui parvint : « Lili ? »
Elle reconnut vaguement la voix de Deline, mais elle ne bougea pas, perdue dans son chagrin et ses questions. L’avenir, tout d’un coup, semblait bouché, sans autre issue pour elle que la soumission, autant dire la mort à petit feu.
Deline vint auprès d’elle sans qu’elle l’entendît approcher et son amie commença à lui parler. Elle entendit qu’il était question de son mariage, qu’elle l’acceptait, et qu’elle se battrait pour ne pas rester dans l’ombre. Le bras de Deline autour de son épaule la rassurait, mais elle trembla à l’idée que cette présence allait elle aussi lui être enlevée. Elle fondit en larmes dans les bras de son amie et, entre deux hoquets, elle réussit à prononcer trois mots :
« Hern ... est ... mort. »
[i]
Elona Legam- Messages : 8
Date d'inscription : 11/04/2012
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Nom: Elona Legam
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Descr.: Boite de conserve sur pattes.
Re: Hautefutaie
"Hern... est... mort"
Les mot dévorèrent le moindre bruit dans la chambre et glaçèrent Deline jusqu'à l'os. Elle serrait le corps en larmes d'Elona de ses deux bras à présent mais ne parvenait pas à admettre vraiment que...
"Mère toute puissante..."
Hern était mort. Hern était mort. L'enfant plein de soleil, le gamin fou et fier. Ce gosse plein de poussière et les cheveux au vent. Ce jeune homme prometteur aux yeux vifs. L'héritier, le pilier de tout. Ce pauvre être dévoré par un mal inconnu. L'espoir. Hern était mort.
Alors Deline pleura aussi. De grosses larmes silencieuses et amères. Pelotonnées comme deux chats mouillés par les pleurs, les jeunes femmes restèrent ainsi, sur le parquet de leur chambre. Jusqu'à ce qu'il n'y ai plus d'eau, plus de souffle pour exprimer la douleur.
Deline confia à Elona la plus grosse bougie qu'elle pu trouver dans un coffre et la laissa l'allumer. Elle la mit sur la fenêtre, à l'abri des courants d'air pour qu'elle brille jusqu'à ce que la mèche soit totalement épuisée puis vint enrouler son amie dans une large fourrure où elle se blottit aussi. La petite lueur dorée et dansante lui arracha un sourire las. Elle ressemblait tellement à Hern.
Les mot dévorèrent le moindre bruit dans la chambre et glaçèrent Deline jusqu'à l'os. Elle serrait le corps en larmes d'Elona de ses deux bras à présent mais ne parvenait pas à admettre vraiment que...
"Mère toute puissante..."
Hern était mort. Hern était mort. L'enfant plein de soleil, le gamin fou et fier. Ce gosse plein de poussière et les cheveux au vent. Ce jeune homme prometteur aux yeux vifs. L'héritier, le pilier de tout. Ce pauvre être dévoré par un mal inconnu. L'espoir. Hern était mort.
Alors Deline pleura aussi. De grosses larmes silencieuses et amères. Pelotonnées comme deux chats mouillés par les pleurs, les jeunes femmes restèrent ainsi, sur le parquet de leur chambre. Jusqu'à ce qu'il n'y ai plus d'eau, plus de souffle pour exprimer la douleur.
Deline confia à Elona la plus grosse bougie qu'elle pu trouver dans un coffre et la laissa l'allumer. Elle la mit sur la fenêtre, à l'abri des courants d'air pour qu'elle brille jusqu'à ce que la mèche soit totalement épuisée puis vint enrouler son amie dans une large fourrure où elle se blottit aussi. La petite lueur dorée et dansante lui arracha un sourire las. Elle ressemblait tellement à Hern.
Deline Duname- Messages : 13
Date d'inscription : 12/04/2012
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Nom: Deline Duname
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Descr.: Non pas le Chnor
Re: Hautefutaie
La nuit se passa sans troubles, dans u calme lourd digne des contrées désertiques du Nord. Une brise faisait voler ça et là de la poussière ou quelques feuille. Dérangeait les arbres avant de s'évanouir dans un lointain murmure. Quelque chose manquait dans la demeure ce soir. Quelque chose était mort en chacun à l'issue de cette journée.
Chairs blessées, âmes meurtries, conscience dérangée. Chaque hôte des Strongberry avait, ce soir, un poids supplémentaire à porter. Tous pour des raisons diverses, et cela faisait planer un voile sur les esprit ; masquant les instants réconfortants par la douleur, la rage ou le ressentiment.
A la fenêtre des Legam pourtant, une lueur ondulait une bonne partie de la nuit, comme pour montrer un chemin, orienter les esprits perdus. Ce guide flamboyant et fragile qui ployait sous chaque brise, ne cessait de se relever, de se tenir là où on l'avait posé ; en l'hommage d'un jeune homme dont peu se souviendront.
Elona et Deline n'avaient rien ajouté, laissant simplement le chagrin se fondre en fatigue et la fatigue les emporter vers des contrées ou tous ces malheurs n'étaient qu'un écho lointain.
Lyssandra, elle, se laissa tomber dans son lit, après avoir congédié tout le monde. Elle espérait se remettre de cette journée avec une nuit de sommeil bien mérité. Cependant, le poids des responsabilités et de la décision qu'elle devrait prendre le lendemain l'empêchèrent de dormir une bonne partie de la nuit. Elle du retourner le problème sous tous les angles possibles. Elle n'entrevoyait que peu de solutions et aucune n'était acceptable. Pourtant, demain matin, les bannerets lui poseraient la question qu'elle ne voulait surtout pas entendre : "Que fait-on, quelle est votre décision ?". Cette phrase résonna dans son esprit de longues heures durant, jusqu'à ce qu'elle s'endormit d'épuisement.
Dans sa chambre, Tehanu prenait soin de sa blessure. Ce qui l'embêtait le plus dans le fait d'être touchée au bras était de ne pouvoir se servir pleinement de celui-ci. Chaque contraction lui faisait mal et même si, dans la journée, elle n'avait pas ressentie un grande gêne, le muscle mettrait un certain temps à guérir. Heureusement, cela ne l'handicapait pas pour autant, étant droitière, être blessée au bras gauche était un moindre mal. Le mestre avait fait apporté des bandage, de l'eau et un onguent. Après avoir appliqué le tout elle se coucha en repensant aux évènement de cette journée. Les enjeux étaient grands. Ils dépassaient même complètement ces familles de nobles dont le rang ne les destinaient pas à côtoyer les errances du pouvoir en place. Elle se rappela que c'était aussi en partie pour cela qu'elle avait prêté allégeance aux Strongberry. Les affres de la guerres semblaient encore si proches...
Au petit matin la garde fut relevée. Ce qui donna lieu à une agitation passagère dans les couloirs. Quelques échanges de mots, un ou deux entre chocs métalliques et le calme retomba sur la maison. A l'heure où le soleil commence à peine à poindre, la maison des Strongberry semble encore plongée dans un sommeil de fer.
Quelques bonnes odeurs commencent toutefois à émaner de l'ouverture au sol donnant sur la cour d'une part et sur le four à pain de Gustu d'autre part. D'ici quelques heures il faudra nourrir son homme.
Chairs blessées, âmes meurtries, conscience dérangée. Chaque hôte des Strongberry avait, ce soir, un poids supplémentaire à porter. Tous pour des raisons diverses, et cela faisait planer un voile sur les esprit ; masquant les instants réconfortants par la douleur, la rage ou le ressentiment.
A la fenêtre des Legam pourtant, une lueur ondulait une bonne partie de la nuit, comme pour montrer un chemin, orienter les esprits perdus. Ce guide flamboyant et fragile qui ployait sous chaque brise, ne cessait de se relever, de se tenir là où on l'avait posé ; en l'hommage d'un jeune homme dont peu se souviendront.
Elona et Deline n'avaient rien ajouté, laissant simplement le chagrin se fondre en fatigue et la fatigue les emporter vers des contrées ou tous ces malheurs n'étaient qu'un écho lointain.
Lyssandra, elle, se laissa tomber dans son lit, après avoir congédié tout le monde. Elle espérait se remettre de cette journée avec une nuit de sommeil bien mérité. Cependant, le poids des responsabilités et de la décision qu'elle devrait prendre le lendemain l'empêchèrent de dormir une bonne partie de la nuit. Elle du retourner le problème sous tous les angles possibles. Elle n'entrevoyait que peu de solutions et aucune n'était acceptable. Pourtant, demain matin, les bannerets lui poseraient la question qu'elle ne voulait surtout pas entendre : "Que fait-on, quelle est votre décision ?". Cette phrase résonna dans son esprit de longues heures durant, jusqu'à ce qu'elle s'endormit d'épuisement.
Dans sa chambre, Tehanu prenait soin de sa blessure. Ce qui l'embêtait le plus dans le fait d'être touchée au bras était de ne pouvoir se servir pleinement de celui-ci. Chaque contraction lui faisait mal et même si, dans la journée, elle n'avait pas ressentie un grande gêne, le muscle mettrait un certain temps à guérir. Heureusement, cela ne l'handicapait pas pour autant, étant droitière, être blessée au bras gauche était un moindre mal. Le mestre avait fait apporté des bandage, de l'eau et un onguent. Après avoir appliqué le tout elle se coucha en repensant aux évènement de cette journée. Les enjeux étaient grands. Ils dépassaient même complètement ces familles de nobles dont le rang ne les destinaient pas à côtoyer les errances du pouvoir en place. Elle se rappela que c'était aussi en partie pour cela qu'elle avait prêté allégeance aux Strongberry. Les affres de la guerres semblaient encore si proches...
Au petit matin la garde fut relevée. Ce qui donna lieu à une agitation passagère dans les couloirs. Quelques échanges de mots, un ou deux entre chocs métalliques et le calme retomba sur la maison. A l'heure où le soleil commence à peine à poindre, la maison des Strongberry semble encore plongée dans un sommeil de fer.
Quelques bonnes odeurs commencent toutefois à émaner de l'ouverture au sol donnant sur la cour d'une part et sur le four à pain de Gustu d'autre part. D'ici quelques heures il faudra nourrir son homme.
MJ - Elriele- Messages : 265
Date d'inscription : 10/04/2012
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Re: Hautefutaie
Ce fut l'odeur sucré du pain chaud qui tira Deline de la brume du sommeil. Il lui fallu de longues minutes pour sortir de son petit nid de fourrure tiède et affronter les premiers rayons de l'aube. Elle se glissa le plus silencieusement du monde hors de la pièce, finissant d'enfiler son surcot dans le couloir. Elona avait eu un sommeil agité, elle ne voulait pas la priver d'un reste de tranquillité. Elle aimait la paix qui précédait le jour et décida d'étirer ce moment pour garder la réalité au loin encore un instant. Les parfums de la cuisine montaient jusque dans l'étage. Son estomac se retourna littéralement: depuis quand la jeune femme n'avait-elle pas savouré goulument un paquet de tartines et des fruits jusqu'au hoquet ? Elle s'en alla quémander une petite miche dorée et des prunes puis, perchée entre deux créneaux, savoura son petit déjeuner, tournée vers le ciel rose. Elle attendit de percevoir le cercle du soleil au dessus des chênes, offrit ses miettes aux oiseaux et enfin n'y tint plus. Le rêve avait assez duré.
Elle traversa le chemin de ronde en saluant les soldats ensommeillés qui se relayaient, s'engouffra dans le couloir avec une grande inspiration pour apaiser son cœur battant.
"Allez ma fille, du courage !"
Mais quand elle pénétra à pas de loup dans la chambre moite de Percy Legam, ses mains tremblaient.
Elle traversa le chemin de ronde en saluant les soldats ensommeillés qui se relayaient, s'engouffra dans le couloir avec une grande inspiration pour apaiser son cœur battant.
"Allez ma fille, du courage !"
Mais quand elle pénétra à pas de loup dans la chambre moite de Percy Legam, ses mains tremblaient.
Deline Duname- Messages : 13
Date d'inscription : 12/04/2012
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Nom: Deline Duname
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Descr.: Non pas le Chnor
Tehanu's introspection.
Tehanu ouvrit un œil et commença a se réveiller... Son bras gauche lui faisait mal ,ankylosé, elle essaya de plier le coude et grinça des dents. les événements de la veille lui revinrent en mémoire. Que de questions en suspend. Elle se leva et entrepris d'attraper quelque chose avec son bras gauche. Elle le rattrapa de justesse.
Un petit entrainement et quelques exercices "manuels" s'imposaient.Elle décida d'aller faire quelques passes d'armes et de s'échauffer a la salle d'arme. Elle avala un solide petit déjeuner et tout en se dirigeant vers la cour elle réfléchie a "comment pourrait-elle influer à son niveau sur l'état des choses".Elle décida de se concerter au plus vite avec la châtelaine. Quitte a bousculer un peu son emploi du temps...et le protocole.Elle irait lui parler dans son bureau.Pour elle il y avait urgence, certains partaient dans le Nord, d'autres ourdissaient des complots lourds de conséquences...Elle devait parler au plus tot à Lyssandra. Elle entama de rage le mannequin de paille et de jute en faisant des moulinets avec son épée courte. Et sans ressentir la moindre douleur a gauche. Surprise elle refit le mouvement inversé , visiblement la douleur s'était atténuée;L'onguent et un peu de rage avait fait un excellent pansement.
Voilà qui était de bonne augure pour aller voir Lyssandra apres et parler de choses graves. Elle termina ses exercices en souriant.Elle étaient sure que la chatelaine et elle,plus quelques autres conseillers trouverait une marche à suivre pour les événements futurs elle en était sure.
Apres une dernière passe d'armes avec son compagnon muet de chiffon, elle se dirigea vers ses appartements se changer.Elle devait faire bonne mine pour discuter des affaires d'état elle fit donc l'effort de se mettre en robe, bliaud et garda ses grandes bottes pour l’aisance. Elle ajusta sa coiffure en tresse haute et se dirigea vers l'escalier de la demeure principale, cela faisait un moment que la chatelaine devait etre levée et vu la tournure des événements elle douta fort que celle-ci fut encore dans sa chambre.
Elle gravit l'escalier sous l’œil surpris des serviteurs, peu pouvaient se targuer de l'avoir vu vetue de si bon matin de la sorte....
Un petit entrainement et quelques exercices "manuels" s'imposaient.Elle décida d'aller faire quelques passes d'armes et de s'échauffer a la salle d'arme. Elle avala un solide petit déjeuner et tout en se dirigeant vers la cour elle réfléchie a "comment pourrait-elle influer à son niveau sur l'état des choses".Elle décida de se concerter au plus vite avec la châtelaine. Quitte a bousculer un peu son emploi du temps...et le protocole.Elle irait lui parler dans son bureau.Pour elle il y avait urgence, certains partaient dans le Nord, d'autres ourdissaient des complots lourds de conséquences...Elle devait parler au plus tot à Lyssandra. Elle entama de rage le mannequin de paille et de jute en faisant des moulinets avec son épée courte. Et sans ressentir la moindre douleur a gauche. Surprise elle refit le mouvement inversé , visiblement la douleur s'était atténuée;L'onguent et un peu de rage avait fait un excellent pansement.
Voilà qui était de bonne augure pour aller voir Lyssandra apres et parler de choses graves. Elle termina ses exercices en souriant.Elle étaient sure que la chatelaine et elle,plus quelques autres conseillers trouverait une marche à suivre pour les événements futurs elle en était sure.
Apres une dernière passe d'armes avec son compagnon muet de chiffon, elle se dirigea vers ses appartements se changer.Elle devait faire bonne mine pour discuter des affaires d'état elle fit donc l'effort de se mettre en robe, bliaud et garda ses grandes bottes pour l’aisance. Elle ajusta sa coiffure en tresse haute et se dirigea vers l'escalier de la demeure principale, cela faisait un moment que la chatelaine devait etre levée et vu la tournure des événements elle douta fort que celle-ci fut encore dans sa chambre.
Elle gravit l'escalier sous l’œil surpris des serviteurs, peu pouvaient se targuer de l'avoir vu vetue de si bon matin de la sorte....
Tehanu- Messages : 9
Date d'inscription : 09/05/2012
Localisation : Le Brief
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Nom: Tehanu
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Descr.: Bats-toi avec honneur !
Re: Hautefutaie
Dans l'ombre d'un recoin de la chambre, le Mestre dormait pour récupérer d'une nuit passée à veiller Ser Legam. Lorsque Deline entra dans la pièce elle ne remarqua que lui. Puis en tournant le regard vers la couche elle sursauta de surprise, et surement à moitié d'effroi.
Percy Legam lui faisait face ! Assit sur le rebord du lit, semblant prendre un moment de pause avant de tenter de se relever. La voix avec laquelle il s'adressa à la jeune femme sembla être un moment sorti du fond des âge : semblable à celle de ces créatures de légende se relevant au milieu de la neige au-delà du Mur.
- "C'est vous ! Voyez dans quel état ce bandit m'a mit ! Mais ne vous en faites pas... je serai bientôt à même de chevaucher et nous pourrons partir. Y-a-t-il eu d'autres blessés ?"
Le teint livide de Percy ne fit que renforcer l'image mentale qu'elle se faisait sur l'instant et la laissa un court instant le souffle coupé. Les pensées se chevauchaient dans son esprit, dont cette phrase qui résonnait de plus en plus fort en elle-même :
"Ce sera donc le Nord !"
Les quelques mots prononcés par Percy Legam firent se réveiller le Mestre qui s'empressa d'accourir au chevet du chevalier pour le forcer à se recoucher et à prendre du repos, arguant des blessures encore fraiches, du sang versé et des suture qui n'avaient surement pas encore eu le temps de prendre.
De son côté Elona se releva après une nuit aux songes difficiles, ancrés dans la tristesse et l'amertume. Elle avait du mal à se détacher de tous les derniers évènements cependant elle savait qu'elle était à la croisée des chemins. Elle devrait prendre une décision ce jour. Se relever fière et faire honneur, à sa façon, au léopard trônant sur le blason de sa famille. Ou bien s'enfermer dans une spirale de tourments et rentrer dans le rang des jeunes femmes "dignes".
Le fait de ne pas avoir pu dire adieu à son frère lui minait le moral cependant elle aurait surement l'occasion de le faire en rentrant à la demeure familiale. Restait à savoir si elle le souhaitait vraiment. La pensée l'effleurât un instant d'accompagner Deline dans le Nord avec la permission, ou sans, de Percy et de son père.
Tehanu et Lyssandra avaient eu une entrevue certes courte mais assez riche en points de vue. D'un côté le maitre d'arme lui exposa sa vision des évènement, de l'autre Lyssandra fit part de ses obligations.
Elle devait prendre une décision, et celle-ci serait forte pour sa maison et ses maisons vassales. Les choses ne sont jamais simples lorsque l'on entre dans les sphères du pouvoir et elles se compliquent à mesure que l'on se rapproche du Trône de Fer. Les Lannisters portent bien leur blason : toujours prêts à bondir, à se défendre ou à attaquer leurs ennemis ; et peu importe ce qui se met en travers de leur chemin.
Lyssandra devraient s'avancer sur un terrain dangereux et envoyer ses seigneurs aux bons interlocuteurs. Le tout étant de savoir lesquels choisir. Plusieurs possibilités s'offraient à elle. Le seigneur Tyrell est le plus logique de ses possibilités. N'ayant pas le rang de la Maison Lannister, s'adresser à cette dernière d'égal à égal serait risqué, voire inutile. Cependant, la puissance des Tyrell égalant celle des Lannister, Lord Tywin pourrait être plus enclin à prêter une oreille attentive. A condition que les Tyrell ne demandent pas réparation directement à Lord Jaime, qui ferait probablement la sourde oreille.
Toutefois, s'adresser directement à Lord Tywin, dont on sait l'attachement à la renommée de sa Maison et à l'honneur restait une solution. Il faudrait simplement obtenir audience. Et ce, dans les plus brefs délais.
Enfin... Il restait le Roi. La situation compliquée de la famille Strongberry ne jouerait peut-être pas en sa faveur du fait de la vassalité hasardeuse faite lors de la Guerre. Mais après tout, le roi Robert avait lui-même décréter que ces histoires là étaient du passé. S'il veut faire table rase de ces allégeances il faudrait prouver qu'il peut aussi leur rendre justice comme son rôle l'exige. Le problème c'est que le Roi est fortement entouré par la famille Lannister. Oserait-il les défier ?
Lyssandra avait eu tout le temps de réfléchir à cela, et en milieu de matinée elle convoqua toutes les familles présentent en sa demeure pour leur annoncer son choix. Les seigneurs commençaient d'ailleurs à s'impatienter : la maison Strongberry si elle voulait montrer sa force et sa droiture se devait d'agir ici et maintenant. Lyssandra et Tehanu savaient que quelque soit la décision, ces hommes suivrait leur Dame sans mot dire.
Ainsi tout le monde se retrouva à la grand'salle. Tehanu aux côtés de Dame Lyssandra. Deline et Elona, qui s'étaient retrouvées un peu plus tôt observaient de loin, derrière les chevaliers.
Percy Legam lui faisait face ! Assit sur le rebord du lit, semblant prendre un moment de pause avant de tenter de se relever. La voix avec laquelle il s'adressa à la jeune femme sembla être un moment sorti du fond des âge : semblable à celle de ces créatures de légende se relevant au milieu de la neige au-delà du Mur.
- "C'est vous ! Voyez dans quel état ce bandit m'a mit ! Mais ne vous en faites pas... je serai bientôt à même de chevaucher et nous pourrons partir. Y-a-t-il eu d'autres blessés ?"
Le teint livide de Percy ne fit que renforcer l'image mentale qu'elle se faisait sur l'instant et la laissa un court instant le souffle coupé. Les pensées se chevauchaient dans son esprit, dont cette phrase qui résonnait de plus en plus fort en elle-même :
"Ce sera donc le Nord !"
Les quelques mots prononcés par Percy Legam firent se réveiller le Mestre qui s'empressa d'accourir au chevet du chevalier pour le forcer à se recoucher et à prendre du repos, arguant des blessures encore fraiches, du sang versé et des suture qui n'avaient surement pas encore eu le temps de prendre.
De son côté Elona se releva après une nuit aux songes difficiles, ancrés dans la tristesse et l'amertume. Elle avait du mal à se détacher de tous les derniers évènements cependant elle savait qu'elle était à la croisée des chemins. Elle devrait prendre une décision ce jour. Se relever fière et faire honneur, à sa façon, au léopard trônant sur le blason de sa famille. Ou bien s'enfermer dans une spirale de tourments et rentrer dans le rang des jeunes femmes "dignes".
Le fait de ne pas avoir pu dire adieu à son frère lui minait le moral cependant elle aurait surement l'occasion de le faire en rentrant à la demeure familiale. Restait à savoir si elle le souhaitait vraiment. La pensée l'effleurât un instant d'accompagner Deline dans le Nord avec la permission, ou sans, de Percy et de son père.
Tehanu et Lyssandra avaient eu une entrevue certes courte mais assez riche en points de vue. D'un côté le maitre d'arme lui exposa sa vision des évènement, de l'autre Lyssandra fit part de ses obligations.
Elle devait prendre une décision, et celle-ci serait forte pour sa maison et ses maisons vassales. Les choses ne sont jamais simples lorsque l'on entre dans les sphères du pouvoir et elles se compliquent à mesure que l'on se rapproche du Trône de Fer. Les Lannisters portent bien leur blason : toujours prêts à bondir, à se défendre ou à attaquer leurs ennemis ; et peu importe ce qui se met en travers de leur chemin.
Lyssandra devraient s'avancer sur un terrain dangereux et envoyer ses seigneurs aux bons interlocuteurs. Le tout étant de savoir lesquels choisir. Plusieurs possibilités s'offraient à elle. Le seigneur Tyrell est le plus logique de ses possibilités. N'ayant pas le rang de la Maison Lannister, s'adresser à cette dernière d'égal à égal serait risqué, voire inutile. Cependant, la puissance des Tyrell égalant celle des Lannister, Lord Tywin pourrait être plus enclin à prêter une oreille attentive. A condition que les Tyrell ne demandent pas réparation directement à Lord Jaime, qui ferait probablement la sourde oreille.
Toutefois, s'adresser directement à Lord Tywin, dont on sait l'attachement à la renommée de sa Maison et à l'honneur restait une solution. Il faudrait simplement obtenir audience. Et ce, dans les plus brefs délais.
Enfin... Il restait le Roi. La situation compliquée de la famille Strongberry ne jouerait peut-être pas en sa faveur du fait de la vassalité hasardeuse faite lors de la Guerre. Mais après tout, le roi Robert avait lui-même décréter que ces histoires là étaient du passé. S'il veut faire table rase de ces allégeances il faudrait prouver qu'il peut aussi leur rendre justice comme son rôle l'exige. Le problème c'est que le Roi est fortement entouré par la famille Lannister. Oserait-il les défier ?
Lyssandra avait eu tout le temps de réfléchir à cela, et en milieu de matinée elle convoqua toutes les familles présentent en sa demeure pour leur annoncer son choix. Les seigneurs commençaient d'ailleurs à s'impatienter : la maison Strongberry si elle voulait montrer sa force et sa droiture se devait d'agir ici et maintenant. Lyssandra et Tehanu savaient que quelque soit la décision, ces hommes suivrait leur Dame sans mot dire.
Ainsi tout le monde se retrouva à la grand'salle. Tehanu aux côtés de Dame Lyssandra. Deline et Elona, qui s'étaient retrouvées un peu plus tôt observaient de loin, derrière les chevaliers.
Dernière édition par MJ - Elriele le Mar 9 Oct - 9:12, édité 1 fois
MJ - Elriele- Messages : 265
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Re: Hautefutaie
Lyssandra observa ses vassaux assemblés devant elle. La nuit avait été courte et elle avait prélevé son tribu sur ses traits tirés et son visage pâle. Seules les soieries sombres dont elle s'était parée donnaient une illusion de fraîcheur. Son entretien avec son maître d'armes avait été riche en sujet de turpitude, et l'annonce de la mort de l’héritier Legam n'avait fait qu'assombrir un peu plus l'atmosphère méphitique de Hautefûtaie.
Comme elle aurait voulu se maintenir à l'écart des intrigues, protéger le bien de son fils et l’innocence de sa fille! Mais le destin en avait voulu autrement, et il était temps de prendre une décision. Longtemps cette nuit elle avait prié le barral de la cour, frissonnant sous la brise, avant de regagner sa chambre. La guerre était derrière eux, mais pas ses conséquences...
Après la visite de la Main du Roi, la châtelaine trouvait hasardeux de s'adresser directement au souverain. Le coup d'éclat de la jeune Legam était certes réjouissant, mais hélas préjudiciable dans un monde d'hommes.
S'adresser à Lord Tywin semblait raisonnable, surtout si, comme elle l'envisageait, elle était elle-même de l'ambassade. Mais elle devrait dans le même temps rassurer lord Tyrrel, qui restait, avant tout, son seigneur. Le choix était difficile, tout comme ce qu'elle allait demander à ses vassaux, mais il fallait le faire et prier pour qu'il n'arrive rien à Hautefûtaie.
Lyssandra se leva lentement. Sa voix, plus grave qu'à l'accoutumée, révélant sa fatigue, résonna dans la salle.
"Seigneurs... je vous remercie de vous être réunis de si bonheur en conseil. Les derniers jours ont été rudes et j'en suis navrée. Je vous promet qu’après ceci vous pourrez regagner vos terres en toute tranquillité. Tout d'abord, j'aimerai adresser mes plus sincères condoléances à Ser Legam, pour le décès de son fils. Perdre un enfant est si terrible, surtout un jeune seigneur aussi talentueux." Elle hocha doucement la tête en direction de la délégation des Legam, puis recentra son attention sur l'assemblée.
"Messers. Il est apparu que la troupe qui nous a attaqués bénéficiait d'un blanc saint accordé par Ser Jaime en personne, destiné à châtier ceux qui s'étaient opposés à notre bon roi Robert durant la guerre qui l'opposa au roi Fou. Comme chacun sait, et s'en est offusqué parfois, la maison Strongberry a rallié le camp du Cerf dès les premiers temps de la guerre. Il est donc plus qu'étonnant que nous ayons été la cible de tels vengeurs. peut-être s'agissait-il de simples pillards décidés à profiter de l'aubaine, ou d'un sordide règlement de compte. Quoiqu’il en soit, j'ai décidé de demander des éclairage sur ce fait, et j'ai décidé de demander un audience à Ser Tywin lui-même."
Elle laissa ses paroles planer dans la salle, observant les uns et les autres. "Ser Legam, je sais que le moment est difficile, mais j'ai besoin de vous pour m'accompagner lorsque j'aurais obtenu une audience." Le regard de la châtelaine était plein de compassion, et elle savait qu'elle demandait beaucoup, mais elle avait besoin de son expertise. "Ser Alistair, j'ai besoin que vous alliez au plus vite auprès du seigneur Tyrrel pour lui rapporter ce qu'il s'est passé ici. Je vous donnerai une lettre à son intention. J'ai toute confiance en vous, et toutes mes pensées vous accompagneront."
Après un bref regard à son père, Lyssandra poussa un soupir et jeta un regard à son maître d'armes.
"Si l'un d'entre vous désire me faire part d'un avis ou d'une réserve, qu'il le fasse, sinon je vous libère."
Elle se sentait au bord de l'épuisement, sa maîtrise d'elle-même faiblissant à chaque seconde. Les jours et semaines à venir allaient être rudes; mais elle avait pris sa décision.
Comme elle aurait voulu se maintenir à l'écart des intrigues, protéger le bien de son fils et l’innocence de sa fille! Mais le destin en avait voulu autrement, et il était temps de prendre une décision. Longtemps cette nuit elle avait prié le barral de la cour, frissonnant sous la brise, avant de regagner sa chambre. La guerre était derrière eux, mais pas ses conséquences...
Après la visite de la Main du Roi, la châtelaine trouvait hasardeux de s'adresser directement au souverain. Le coup d'éclat de la jeune Legam était certes réjouissant, mais hélas préjudiciable dans un monde d'hommes.
S'adresser à Lord Tywin semblait raisonnable, surtout si, comme elle l'envisageait, elle était elle-même de l'ambassade. Mais elle devrait dans le même temps rassurer lord Tyrrel, qui restait, avant tout, son seigneur. Le choix était difficile, tout comme ce qu'elle allait demander à ses vassaux, mais il fallait le faire et prier pour qu'il n'arrive rien à Hautefûtaie.
Lyssandra se leva lentement. Sa voix, plus grave qu'à l'accoutumée, révélant sa fatigue, résonna dans la salle.
"Seigneurs... je vous remercie de vous être réunis de si bonheur en conseil. Les derniers jours ont été rudes et j'en suis navrée. Je vous promet qu’après ceci vous pourrez regagner vos terres en toute tranquillité. Tout d'abord, j'aimerai adresser mes plus sincères condoléances à Ser Legam, pour le décès de son fils. Perdre un enfant est si terrible, surtout un jeune seigneur aussi talentueux." Elle hocha doucement la tête en direction de la délégation des Legam, puis recentra son attention sur l'assemblée.
"Messers. Il est apparu que la troupe qui nous a attaqués bénéficiait d'un blanc saint accordé par Ser Jaime en personne, destiné à châtier ceux qui s'étaient opposés à notre bon roi Robert durant la guerre qui l'opposa au roi Fou. Comme chacun sait, et s'en est offusqué parfois, la maison Strongberry a rallié le camp du Cerf dès les premiers temps de la guerre. Il est donc plus qu'étonnant que nous ayons été la cible de tels vengeurs. peut-être s'agissait-il de simples pillards décidés à profiter de l'aubaine, ou d'un sordide règlement de compte. Quoiqu’il en soit, j'ai décidé de demander des éclairage sur ce fait, et j'ai décidé de demander un audience à Ser Tywin lui-même."
Elle laissa ses paroles planer dans la salle, observant les uns et les autres. "Ser Legam, je sais que le moment est difficile, mais j'ai besoin de vous pour m'accompagner lorsque j'aurais obtenu une audience." Le regard de la châtelaine était plein de compassion, et elle savait qu'elle demandait beaucoup, mais elle avait besoin de son expertise. "Ser Alistair, j'ai besoin que vous alliez au plus vite auprès du seigneur Tyrrel pour lui rapporter ce qu'il s'est passé ici. Je vous donnerai une lettre à son intention. J'ai toute confiance en vous, et toutes mes pensées vous accompagneront."
Après un bref regard à son père, Lyssandra poussa un soupir et jeta un regard à son maître d'armes.
"Si l'un d'entre vous désire me faire part d'un avis ou d'une réserve, qu'il le fasse, sinon je vous libère."
Elle se sentait au bord de l'épuisement, sa maîtrise d'elle-même faiblissant à chaque seconde. Les jours et semaines à venir allaient être rudes; mais elle avait pris sa décision.
Lyssandra Strongberry- Messages : 10
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Re: Hautefutaie
Plutôt que de se contorsionner pour apercevoir quelque chose au dessus des heaumes, Deline avait dégotté des caisses en fond de salle qui permettait d'y voir mieux. Perchée dessus aux côtés d'Elona, elle se concentra sur le discours de la châtelaine.
Les Dieux fassent qu'elle voit juste... Aller chez Tywin en personne est un pari risqué, surtout s'il est tacitement au courant de la félonie de son fils régicide. Mieux valait lord Tyrell, qui aurait tout eu à gagner d'une opprobre sur la maison Lannister... Jouer sur les deux tableaux est sans doute la meilleure des solutions diplomatiques à court terme...
Mais Deline ne s'y entendait pas assez clairement en politique pour décider si Lyssandra Strongberry avait eût raison d'être si raisonnable. Elle craignait un piège des lions. Tywin, sous prétexte de gronder son fiston chéri, pouvait la dévorer lentement si elle se laissait prendre à ses griffes. Jaime aurait-il agi seul ? Deline ne pouvait le croire. Quelque part, il fallait bien que cette omerta serve la puissance de toute la maison Lannister, Tywin compris. La jeune femme enrageait de ne pouvoir mettre le doigt sur une déduction, un indice, quelque chose...
[Test en ingéniosité - Logique]
Elle se garda pourtant de parler, elle n'en avait pas le rang. Au mieux si la lumière lui venait sur cette affaire elle ferait parvenir une lettre à la belle châtelaine. C'était un autre voyage qui l'attendait.
Rencontrant la main d'Elona, Deline la serra fort dans la sienne. Combien elle aurait voulu lui demander "Viens avoir moi !" Jamais Bertrand ne l'aurait toléré. Qu'allait-il faire de sa fille à présent ? La renvoyer à Lierreblanc ?
Non, s'il a un peu de jugeote, il emmènera Elona avec lui. Elle a fait trop parlé d'elle contre la Justice et ses terres seraient ravagées en punition s'il la laissait en arrière. Il faudra qu'il prenne les devants, qu'il demande à ser Allistair de la présenter à la cour des Tyrell. C'est encore ce qui la protègerait le mieux...
Deline ne pipa mot de ses réflexions à son amie d'enfance mais ne relâcha pas sa main. Promesse de retrouvailles.
Les Dieux fassent qu'elle voit juste... Aller chez Tywin en personne est un pari risqué, surtout s'il est tacitement au courant de la félonie de son fils régicide. Mieux valait lord Tyrell, qui aurait tout eu à gagner d'une opprobre sur la maison Lannister... Jouer sur les deux tableaux est sans doute la meilleure des solutions diplomatiques à court terme...
Mais Deline ne s'y entendait pas assez clairement en politique pour décider si Lyssandra Strongberry avait eût raison d'être si raisonnable. Elle craignait un piège des lions. Tywin, sous prétexte de gronder son fiston chéri, pouvait la dévorer lentement si elle se laissait prendre à ses griffes. Jaime aurait-il agi seul ? Deline ne pouvait le croire. Quelque part, il fallait bien que cette omerta serve la puissance de toute la maison Lannister, Tywin compris. La jeune femme enrageait de ne pouvoir mettre le doigt sur une déduction, un indice, quelque chose...
[Test en ingéniosité - Logique]
Elle se garda pourtant de parler, elle n'en avait pas le rang. Au mieux si la lumière lui venait sur cette affaire elle ferait parvenir une lettre à la belle châtelaine. C'était un autre voyage qui l'attendait.
Rencontrant la main d'Elona, Deline la serra fort dans la sienne. Combien elle aurait voulu lui demander "Viens avoir moi !" Jamais Bertrand ne l'aurait toléré. Qu'allait-il faire de sa fille à présent ? La renvoyer à Lierreblanc ?
Non, s'il a un peu de jugeote, il emmènera Elona avec lui. Elle a fait trop parlé d'elle contre la Justice et ses terres seraient ravagées en punition s'il la laissait en arrière. Il faudra qu'il prenne les devants, qu'il demande à ser Allistair de la présenter à la cour des Tyrell. C'est encore ce qui la protègerait le mieux...
Deline ne pipa mot de ses réflexions à son amie d'enfance mais ne relâcha pas sa main. Promesse de retrouvailles.
Deline Duname- Messages : 13
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Re: Hautefutaie
Elona écouta attentivement Dame Lyssandra en serrant la main de Deline, debout près d’elle. Sa main était raide.
Un peu plus tôt, Deline lui avait appris que son départ pour le Nord n’était qu’une question de temps. Cette nouvelle l’avait soulagée pour son oncle, mais profondément attristée aussi. Elle allait être séparée de son amie, de cette petite sœur qui lui restait après la disparition de Hern. L’avenir s’était alors ouvert devant elle, un trou béant, noir de solitude, de dignité froide comme le deuil. Elle était la dernière de la lignée Legam et son nom mourrait le jour de son mariage.
Elle ne put réprimer un frisson et sentit la main de Deline se resserrer autour de ses doigts. Elle la regarda brièvement. La fatigue se lisait sur le visage de son amie, mais ses yeux brillaient de résolution.
Elona avait retourné le problème dans tous les sens, devant son miroir, le matin même. Elle ne pouvait se résoudre au mariage, elle ne voulait pas rentrer dans le rang. En tressant ses longs cheveux, elle eut le sentiment très net qu’elle effectuait ces mouvements pour la dernière fois.
Elle entendit Dame Lyssandra s’adresser à son père et tout à coup, les choses lui apparurent comme une évidence. Elle avait envisagé, pendant un moment, de suivre Deline et son oncle dans le Nord, pour s’engager auprès d’eux en tant que maître d’armes ou soldat. Mais sa place n’était pas dans le Nord, elle était dans le Bief, au service de ses suzerains, dans le Bief … ou plus loin, à Port Réal. Il s’en fallut de peu qu’elle se levât pour aller s’agenouiller devant sa Dame pour lui offrir ses services, mais elle voulait d’abord s’entretenir avec son père, non pour lui demander sa bénédiction, mais pour l’informer de sa décision.
Dès que Dame Lyssandra les congédia, Elona s’approcha de son père. Ses yeux étaient rougis, ses traits tirés, et elle sentit un moment son courage faiblir. Pouvait-elle lui faire une nouvelle blessure après ce qu’il venait d’endurer ? Mais elle ne pouvait reculer.
« Père, s’il vous plaît, je voudrais que vous m’écoutiez sans m’interrompre. Je sais que notre famille traverse une période très noire et je n’ose imaginer l’abîme dans lequel vous êtes plongé. Hern est mort et avec lui, tous les espoirs de continuer votre lignée. Je ne pourrai jamais remplacer votre héritier, mais je ne veux pas devenir la mère de l’héritier d’un autre. Je suis née Legam et je suis trop fière du nom que je porte pour prendre celui d’un homme que je n’aurai pas choisi. Père, je compte m’engager au service de Dame Lyssandra, en portant les armes. Je sais que vous n’avez jamais approuvé cette folie ... mais je suis une combattante, je ne suis pas une « dame ». Je sais aussi que vous avez honte de moi, mais je vous en prie, laissez-moi servir l’honneur de notre maison à ma manière. »
Elle avait parlé en regardant son père dans les yeux, sentant le poids de chaque mot s’abattre sur les épaules de cet homme fragile. Elle prononça sa dernière phrase en mettant un genoux à terre, non pas en faisant une révérence comme on le lui avait appris, mais comme un combattant qui s’incline devant son seigneur. Les mains posées sur un genou, les yeux rivés au sol, elle attendit sa réaction.
Un peu plus tôt, Deline lui avait appris que son départ pour le Nord n’était qu’une question de temps. Cette nouvelle l’avait soulagée pour son oncle, mais profondément attristée aussi. Elle allait être séparée de son amie, de cette petite sœur qui lui restait après la disparition de Hern. L’avenir s’était alors ouvert devant elle, un trou béant, noir de solitude, de dignité froide comme le deuil. Elle était la dernière de la lignée Legam et son nom mourrait le jour de son mariage.
Elle ne put réprimer un frisson et sentit la main de Deline se resserrer autour de ses doigts. Elle la regarda brièvement. La fatigue se lisait sur le visage de son amie, mais ses yeux brillaient de résolution.
Elona avait retourné le problème dans tous les sens, devant son miroir, le matin même. Elle ne pouvait se résoudre au mariage, elle ne voulait pas rentrer dans le rang. En tressant ses longs cheveux, elle eut le sentiment très net qu’elle effectuait ces mouvements pour la dernière fois.
Elle entendit Dame Lyssandra s’adresser à son père et tout à coup, les choses lui apparurent comme une évidence. Elle avait envisagé, pendant un moment, de suivre Deline et son oncle dans le Nord, pour s’engager auprès d’eux en tant que maître d’armes ou soldat. Mais sa place n’était pas dans le Nord, elle était dans le Bief, au service de ses suzerains, dans le Bief … ou plus loin, à Port Réal. Il s’en fallut de peu qu’elle se levât pour aller s’agenouiller devant sa Dame pour lui offrir ses services, mais elle voulait d’abord s’entretenir avec son père, non pour lui demander sa bénédiction, mais pour l’informer de sa décision.
Dès que Dame Lyssandra les congédia, Elona s’approcha de son père. Ses yeux étaient rougis, ses traits tirés, et elle sentit un moment son courage faiblir. Pouvait-elle lui faire une nouvelle blessure après ce qu’il venait d’endurer ? Mais elle ne pouvait reculer.
« Père, s’il vous plaît, je voudrais que vous m’écoutiez sans m’interrompre. Je sais que notre famille traverse une période très noire et je n’ose imaginer l’abîme dans lequel vous êtes plongé. Hern est mort et avec lui, tous les espoirs de continuer votre lignée. Je ne pourrai jamais remplacer votre héritier, mais je ne veux pas devenir la mère de l’héritier d’un autre. Je suis née Legam et je suis trop fière du nom que je porte pour prendre celui d’un homme que je n’aurai pas choisi. Père, je compte m’engager au service de Dame Lyssandra, en portant les armes. Je sais que vous n’avez jamais approuvé cette folie ... mais je suis une combattante, je ne suis pas une « dame ». Je sais aussi que vous avez honte de moi, mais je vous en prie, laissez-moi servir l’honneur de notre maison à ma manière. »
Elle avait parlé en regardant son père dans les yeux, sentant le poids de chaque mot s’abattre sur les épaules de cet homme fragile. Elle prononça sa dernière phrase en mettant un genoux à terre, non pas en faisant une révérence comme on le lui avait appris, mais comme un combattant qui s’incline devant son seigneur. Les mains posées sur un genou, les yeux rivés au sol, elle attendit sa réaction.
Elona Legam- Messages : 8
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Re: Hautefutaie
Le vieux Legam avait les traits tirés et avait visiblement passé une très mauvaise nuit. Pour lui elle fut courte et tourmentée. Qu'allait devenir sa maison et son titre ? Quel avenir pour le léopard ? Il n'en savait trop rien et les questions sans réponses étaient légion dans son esprit.
Il venait de passer une nuit quasi-entière à prier les Sept pour qu'ils l'oriente sur le chemin à suivre. Il en vint même à penser que tous ces déshonneurs qui s'abattaient sur sa famille n'était que le prix à payer pour son laxisme familial. Ou alors le non soutient à sa fille. Le destin lui indiquait-il que c'était elle qui avait raison ? Que même si elle ne suivait pas les conventions il faudrait la soutenir ?
Bertrand ne savait plus à quoi se fier. Il était désorienté, perdu. Tout son environnement lui paraissait étranger. A vrai dire il n'avait qu'une hâte, rentrer en sa demeure et pleurer son fils.
Perdu dans ses pensées il n'écouta que d'une oreille le discours de dame Lyssandra. Il hocha tout de même la tête en remerciement à cette dernière lorsqu'elle évoqua sa situation et prononça quelques faibles mots lorsqu'elle lui demanda de l'escorter.
- "Je ferais ce que vous m'ordonnez, madame".
Il était résigné, et cela se sentait. Il ne cherchait plus à déjouer son destin, il l'acceptait sans combattre.
Lorsque sa fille vint lui parler il ne interrompit pas. Le coup était porté et il l'atteignit droit au cœur. Mais avait-il encore le droit de s'opposer à elle ? Sa famille avait besoin d'unité, il ne pouvait plus se permettre de restreindre sa fille.
Cependant, il pourrait simplement en finir avec cette folie, mettre fin à sa lignée. Il dégaina alors son épée. Un lourd silence s'était abattu sur la salle. Dame Lyssandra venait de finir son discours. La levant d'une main et hésitant encore sur la force à mettre dans le coup qu'il allait asséner. Après un instant d'hésitations, pendant lequel les sentiments les plus violents et antagonistes se précipitaient sur son esprit et son cœur, il posa simplement le plat de l'épée sur l'épaule de sa fille.
- "A genoux." lui lança-t-il.
Elle s'exécuta. Il reprit d'une voix beaucoup plus ferme et assurée que précédemment.
-"On dit que dans les terres du sud, une femme peut hériter d'un nom, d'une charge et d'armes... Ici ce n'est pas la loi. Ce que je fais aujourd'hui, personne ne le reconnaitra. Tu ne pourras jamais te prévaloir de ces droits, et tu devras te défendre chaque jour que les Sept feront des aprioris de ceux qui pourraient être tes paires. Notre famille porte fièrement le léopard sur ses armes depuis des siècles. Approprie-toi sa force et sa volonté. Ne faillis pas à ton Seigneur. Défend l'Honneur et la Justice avec justesse. Tu as prouvé par deux fois ta valeur au combat ces derniers jours. Je ne peux te léguer mon domaine et un titre, ceux-ci reviennent de droit à Percy désormais. Toutefois je te lègue mes armes et l'honneur des Legam. Que les Sept m'en soient témoins ! Aujourd'hui, pour moi, tu es le chevalier défenseur des Legam ! Debout chevalier !"
Il reposa son épée au sol, pointe à terre et attendit que sa fille se relève. Une clameur sortie de l'assemblée les entourant. Une fois debout il lui dit :
-"Désormais, tu es libre de rentrer au service de qui tu souhaite et qui t'acceptera... Je te laisse volontiers ma place si dame Lyssandra est d'accord pour que tu l'accompagne. Je te laisserais les armes qui t'ont servies ces derniers jours. Et nos routes se séparent ici. Adieu."
Il rengaina alors son épée et sortit.
Il venait de passer une nuit quasi-entière à prier les Sept pour qu'ils l'oriente sur le chemin à suivre. Il en vint même à penser que tous ces déshonneurs qui s'abattaient sur sa famille n'était que le prix à payer pour son laxisme familial. Ou alors le non soutient à sa fille. Le destin lui indiquait-il que c'était elle qui avait raison ? Que même si elle ne suivait pas les conventions il faudrait la soutenir ?
Bertrand ne savait plus à quoi se fier. Il était désorienté, perdu. Tout son environnement lui paraissait étranger. A vrai dire il n'avait qu'une hâte, rentrer en sa demeure et pleurer son fils.
Perdu dans ses pensées il n'écouta que d'une oreille le discours de dame Lyssandra. Il hocha tout de même la tête en remerciement à cette dernière lorsqu'elle évoqua sa situation et prononça quelques faibles mots lorsqu'elle lui demanda de l'escorter.
- "Je ferais ce que vous m'ordonnez, madame".
Il était résigné, et cela se sentait. Il ne cherchait plus à déjouer son destin, il l'acceptait sans combattre.
Lorsque sa fille vint lui parler il ne interrompit pas. Le coup était porté et il l'atteignit droit au cœur. Mais avait-il encore le droit de s'opposer à elle ? Sa famille avait besoin d'unité, il ne pouvait plus se permettre de restreindre sa fille.
Cependant, il pourrait simplement en finir avec cette folie, mettre fin à sa lignée. Il dégaina alors son épée. Un lourd silence s'était abattu sur la salle. Dame Lyssandra venait de finir son discours. La levant d'une main et hésitant encore sur la force à mettre dans le coup qu'il allait asséner. Après un instant d'hésitations, pendant lequel les sentiments les plus violents et antagonistes se précipitaient sur son esprit et son cœur, il posa simplement le plat de l'épée sur l'épaule de sa fille.
- "A genoux." lui lança-t-il.
Elle s'exécuta. Il reprit d'une voix beaucoup plus ferme et assurée que précédemment.
-"On dit que dans les terres du sud, une femme peut hériter d'un nom, d'une charge et d'armes... Ici ce n'est pas la loi. Ce que je fais aujourd'hui, personne ne le reconnaitra. Tu ne pourras jamais te prévaloir de ces droits, et tu devras te défendre chaque jour que les Sept feront des aprioris de ceux qui pourraient être tes paires. Notre famille porte fièrement le léopard sur ses armes depuis des siècles. Approprie-toi sa force et sa volonté. Ne faillis pas à ton Seigneur. Défend l'Honneur et la Justice avec justesse. Tu as prouvé par deux fois ta valeur au combat ces derniers jours. Je ne peux te léguer mon domaine et un titre, ceux-ci reviennent de droit à Percy désormais. Toutefois je te lègue mes armes et l'honneur des Legam. Que les Sept m'en soient témoins ! Aujourd'hui, pour moi, tu es le chevalier défenseur des Legam ! Debout chevalier !"
Il reposa son épée au sol, pointe à terre et attendit que sa fille se relève. Une clameur sortie de l'assemblée les entourant. Une fois debout il lui dit :
-"Désormais, tu es libre de rentrer au service de qui tu souhaite et qui t'acceptera... Je te laisse volontiers ma place si dame Lyssandra est d'accord pour que tu l'accompagne. Je te laisserais les armes qui t'ont servies ces derniers jours. Et nos routes se séparent ici. Adieu."
Il rengaina alors son épée et sortit.
Bertrand Legam- Messages : 1
Date d'inscription : 14/05/2012
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Re: Hautefutaie
Deline :
En y réfléchissant une deuxième fois la jeune demoiselle se dit que cela ne couterait de toute façon pas grand chose à Lord Tywin de promettre des excuses voir une réparation. Il connaissait surement le tempérament de son fils et ses incartades. Et sil' était lui-même complice de cela, alors il s'agirait d'une provocation envers la Maison Tyrell ou même l'autorité du Roi ou de sa Main. Les tensions entre les Arryn et les Lannisters étaient aussi assez connues : on en faisait d'ailleurs des chansons, quelle avait pu entendre dans la salle des gardes une ou deux fois. En tous les cas, elle ne pouvait se tromper. Quelle que soit la situation, les Lannisters en sortiraient probablement renforcés.
Test d'ingéniosité (6+1B) : Difficulté : 12 = Résultat : 19 = Belle Réussite
En y réfléchissant une deuxième fois la jeune demoiselle se dit que cela ne couterait de toute façon pas grand chose à Lord Tywin de promettre des excuses voir une réparation. Il connaissait surement le tempérament de son fils et ses incartades. Et sil' était lui-même complice de cela, alors il s'agirait d'une provocation envers la Maison Tyrell ou même l'autorité du Roi ou de sa Main. Les tensions entre les Arryn et les Lannisters étaient aussi assez connues : on en faisait d'ailleurs des chansons, quelle avait pu entendre dans la salle des gardes une ou deux fois. En tous les cas, elle ne pouvait se tromper. Quelle que soit la situation, les Lannisters en sortiraient probablement renforcés.
MJ - Elriele- Messages : 265
Date d'inscription : 10/04/2012
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Nom: Elriele
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Re: Hautefutaie
les Lannisters en sortiraient. et...
Sa réflexion mourut quand elle vit Bertrand Legam devant sa fille, brandir son épée comme pour...
Oh Dieux non !
Et justement, non. Les yeux écarquillés, Deline vit son amie devenir chevalier. Chevalier...
Il y eût des applaudissements, des bruits de chopes que l'on agite, quelques mines perplexes et quelques cris de surprise.Une vague de bruit. Bertrand s'enfuit, laissant Elona dans la foule. Mais il n'était pas temps de lui sauter au cou. Pas devant tous ses... égaux. Elona, tu as réussi !
C'était le bon moment. Traversant la troupe dont l'attention était captivée, elle se glissa jusqu'à l'estrade et frôla le poignet de Lyssandra.
-Madame, un mot s'il m'est permis.
Se glissant à son oreille, Deline lui fit part très brièvement de son avis sur la situation et ajouta:
-Je me garde bien de juger à votre place Madame. J'espère que ce voyage ne vous coutera pas. N'hésitez pas à changer d'avis en route et n'en avertissez personne d'autre que ceux qui vous accompagnent.
Je voulais aussi... vous remerciez pour tout ce que vous avez accepté de faire. Je resterais une enfant du Bief, même dans le Nord. N'hésitez nullement à faire appel à nous, pour la moindre chose.
Déposant un baiser léger sur l'anneau de la châtelaine, elle s'éloigna, échangea un regard brillant avec son amie encore au centre de toutes les attentions et puis sortit sur la pointe des pieds.
Meric était non loin près des écuries.
-C'est vrai ce qu'on m'a dit ?! Bon sang, quelle gamine incroyable !
Le capitaine était mort de rire. Un large sourire goguenard s'épanouissait sur sa barbe de trois jours.
-Et toi jeune fille ? J'ai descendu tes affaires tu vois ? Et voici vos chevaux. Semblerait que le Percy veuille retourner dare dare chez les loups.
Silence. Silence. Au loin les chopes. Loin. Très loin. Deline se jeta dans les bras du capitaine et enfouit son visage dans le cuir bouilli de sa tunique.
-Et bien petit oiseau ! On va se revoir hein, parole. Et puis... hé, tu pleures ?
-Oh, Méric ! Ne bouge pas, ils vont le voir.
Un gant épais se posa sur sa tête et lui frotta les cheveux. Le capitaine glissa comme pour lui-même:
-On est des putains de sentimentaux tous les deux, j'ai l'impression.
[Et voilà ]
Sa réflexion mourut quand elle vit Bertrand Legam devant sa fille, brandir son épée comme pour...
Oh Dieux non !
Et justement, non. Les yeux écarquillés, Deline vit son amie devenir chevalier. Chevalier...
Il y eût des applaudissements, des bruits de chopes que l'on agite, quelques mines perplexes et quelques cris de surprise.Une vague de bruit. Bertrand s'enfuit, laissant Elona dans la foule. Mais il n'était pas temps de lui sauter au cou. Pas devant tous ses... égaux. Elona, tu as réussi !
C'était le bon moment. Traversant la troupe dont l'attention était captivée, elle se glissa jusqu'à l'estrade et frôla le poignet de Lyssandra.
-Madame, un mot s'il m'est permis.
Se glissant à son oreille, Deline lui fit part très brièvement de son avis sur la situation et ajouta:
-Je me garde bien de juger à votre place Madame. J'espère que ce voyage ne vous coutera pas. N'hésitez pas à changer d'avis en route et n'en avertissez personne d'autre que ceux qui vous accompagnent.
Je voulais aussi... vous remerciez pour tout ce que vous avez accepté de faire. Je resterais une enfant du Bief, même dans le Nord. N'hésitez nullement à faire appel à nous, pour la moindre chose.
Déposant un baiser léger sur l'anneau de la châtelaine, elle s'éloigna, échangea un regard brillant avec son amie encore au centre de toutes les attentions et puis sortit sur la pointe des pieds.
Meric était non loin près des écuries.
-C'est vrai ce qu'on m'a dit ?! Bon sang, quelle gamine incroyable !
Le capitaine était mort de rire. Un large sourire goguenard s'épanouissait sur sa barbe de trois jours.
-Et toi jeune fille ? J'ai descendu tes affaires tu vois ? Et voici vos chevaux. Semblerait que le Percy veuille retourner dare dare chez les loups.
Silence. Silence. Au loin les chopes. Loin. Très loin. Deline se jeta dans les bras du capitaine et enfouit son visage dans le cuir bouilli de sa tunique.
-Et bien petit oiseau ! On va se revoir hein, parole. Et puis... hé, tu pleures ?
-Oh, Méric ! Ne bouge pas, ils vont le voir.
Un gant épais se posa sur sa tête et lui frotta les cheveux. Le capitaine glissa comme pour lui-même:
-On est des putains de sentimentaux tous les deux, j'ai l'impression.
[Et voilà ]
Deline Duname- Messages : 13
Date d'inscription : 12/04/2012
Feuille de Personnage
Nom: Deline Duname
Classe:
Descr.: Non pas le Chnor
Re: Hautefutaie
Lyssandra observa avec un sourire la cérémonie à laquelle se livra Ser Legam. Lorsque ce dernier suggéra que sa fille l'accompagne dans son voyage vers les terres de Ser Tywin elle se contenta de hocher la tête :
"Vous serez du voyage Ser Elona, si telle est votre volonté."
Avant cela, elle avait entendu l'avis de la jeune Duname, dans un murmure elle la remercia, ajoutant :
"Ma proposition tient toujours jeune fille, dès que le moment s'en fera sentir, revenez vers nous pour revoir le Bief. je vous souhaite un bon voyage jeune Deline, que les Anciens Dieux veillent sur votre voyage et votre union."
Alors que la compagnie se dissolvait, la dame fit signe à son maitre d'armes.
"Venez Tehanu, suivez-moi, nous devons préparer notre missive.... et notre voyage."
Sur un dernier regard à la salle commune de Hautefûtaie, dame Lyssandra se retira dans ses appartements.
[And done for me too!]
"Vous serez du voyage Ser Elona, si telle est votre volonté."
Avant cela, elle avait entendu l'avis de la jeune Duname, dans un murmure elle la remercia, ajoutant :
"Ma proposition tient toujours jeune fille, dès que le moment s'en fera sentir, revenez vers nous pour revoir le Bief. je vous souhaite un bon voyage jeune Deline, que les Anciens Dieux veillent sur votre voyage et votre union."
Alors que la compagnie se dissolvait, la dame fit signe à son maitre d'armes.
"Venez Tehanu, suivez-moi, nous devons préparer notre missive.... et notre voyage."
Sur un dernier regard à la salle commune de Hautefûtaie, dame Lyssandra se retira dans ses appartements.
[And done for me too!]
Lyssandra Strongberry- Messages : 10
Date d'inscription : 11/04/2012
Localisation : Hautefûtaie
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Nom: Lyssandra Strongberry
Classe:
Descr.: Politicienne névrosée
Re: Hautefutaie
- Epilogue 1ère campagne -
MJ - Elriele- Messages : 265
Date d'inscription : 10/04/2012
Feuille de Personnage
Nom: Elriele
Classe: Dirty MJ
Descr.: Vil et Sadique !
Re: Hautefutaie
Jet de destinée : 8d6
Elona : 4+4+4+4+4+6+2+1 = 29
Deline : 5+5+5+4+2+2+2+1 = 26
Tehanu : 5+3+3+3+2+2+2+1 = 21
Lyssandra : 6+5+4+4+4+3+3+2 = 31
Jet d'événement de Maison : 3d6
Legam : 6+6+4 = 16 -> Evénement : Scandale
Strongberry : 6+4+3 = 13 -> Evénement : Gloire
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La route avait été longue jusqu’à Castral Roc. Et pourtant voilà que l’on arrivait à la demeure du puissant Lion Lannister. Dame Lyssandra avait voyagé « léger ». Après avoir congédié ses bannerets, elle s’était simplement entourée de quelques personnes dévouées parmi lesquelles figuraient son Maitre d’armes et Elona Legam. Les quelques soldats qui les suivaient n’étaient là que pour assurer la sécurité de leur équipage.
A mi-chemin vers le Roc, Lyssandra avait mandaté Tehanu pour se rendre auprès de Lord Tyrell, plaider la même cause qui l’amenait sur les Terres de l’Ouest. Une démarche qui visait à s’assurer que l’un ou l’autre des deux seigneurs prête une oreille attentive à ses revendications.
Revendications, qui sommes toutes, n’étaient pas extravagantes : des excuses en bonnes et dues forme et la promesse que ser Jaime serait dument réprimandé pour son acte. D’or et de d’autre dédommagement elle n’avait que faire. Seul l’honneur de sa maison comptait.
Ce qui la préoccupait plus était la manière dont elle aborderait Lord Tywin, a condition que celui-ci daigne ne serait-ce que la recevoir. Elle savait pertinemment, la réputation du Lord n’était plus à faire, qu’elle devrait probablement appuyer là ou le bas blesse : l’honneur de la maison Lannister.
Elle avait pour elle la preuve, la missive était son atout le plus précieux et elle ne put la laisser à Tehanu, qui devrait se débrouiller seule pour soutenir son argumentaire à Lord Tyrell. Ce banc saint était probablement son seul recours pour obtenir audience de Lord Tywin.
Le Roc trônait au milieu de sa colline, imperturbable et aussi arrogante que la famille qui la gérait. Arrivée aux portes du château il fallut commencer à négocier audience. Si on ne refusait pas facilement le passage à une dame de chevalier, arriver à l’improviste avait son lot de mauvaises manières.
Heureusement on ne fit pas trop de manières à l’introduire dans l’enceinte. A peine arrivés en ville, et cela avait été le cas tout au long de la route, Elona ne récoltait que collibets et piques ou remarques paillardes sur son accoutrement. Bien qu’elle se soit coupés les cheveux et qu’ils n’arrivaient désormais qu’un peu en dessous des oreilles, elle restait une femme, et sous le tabard, et le doublet en cuir elle pouvait difficilement cacher sa physionomie. Elle prit donc sur elle encore une fois et se dit qu’elle devrait surement subir ceci durant de longues années encore. Tout en subissant, elle apprenait à se construire une citadelle dans son fort intérieur.
Ne pas les laisser entrevoir qu’ils me touchent, ils n’en seraient que plus fiers ! Ne pas répondre, ce serait les considérer plus fort et leur donner raison ! Il en est hors de question !!
Dame Lyssandra ne manquait pas de remarquer à la mine de plus en plus fermée de la jeune femme, qu’au moment ou Elona riposterait ou se déchargerait de toute cette rancœur accumulée, un pauvre malheureux, quel qu’il soit, en aurait pour son compte et prendrait en pleine face une décharge probablement plus forte que celle qu’il aurait lui-même provoquée.
De son côté, Elona arborait fièrement le léopard de sa maison. Elle regrettait cependant de n’avoir pu dire au revoir à son père. Celui-ci s’était éclipsé très rapidement et été partit le plus tôt possible. Abandonnant sur place Méric et l’équipement que son père lui avait promit.
Toutefois la guerrière se réconfortait avec les petits « ser Elona » dont la complimentait assez régulièrement Dame Lyssandra. Elle savait pourtant que personne d’autre l’appellerait comme cela de façon sincère, et qu’elle ne serait jamais reconnue ailleurs que chez les Strongberry pour ce qu’elle se targuait d’être. Désormais, elle entrait dans la tanière du lion. Ici elle ne serait qu’une extravagante, habillée de cuir et affublée de chausse, costumée avec un tabard usurpé.
Et de son côté, Méric ne serait pas l’écuyer qu’Elona avait désigné, sinon un fol encourageant une demoiselle égarée dans sa folie.
Pour s’évader Elona rêvait souvent des terres de Dorne. Son père l’avait évoqué, là-bas on ne regarde pas qui vous êtes mais ce que vous êtes. Et c’est cela qui fait votre valeur. Parfois elle pensait même au Cités Libres. Si elle ne connaissait que peu de choses de Dorne, hormis ce que l’on conte dans les chansons, elle connaissait certaines Cités Libres par l’intermédiaire des deux voyages faits par Deline dans son enfance.
Tehanu, quant à elle, découvrait les riches terres de la Maison Tyrell. Semblables à celles entourant Hautefutaie et les autres demeures du Bief, les terres de Hautjardin, foisonnaient de fleurs et de verdure. Cependant les fermes entourant les villages et la diversité de fruits et de légumes, de fleurs et de senteurs se démultipliaient au fur et à mesure que l’on approchait de la légendaire cité de la Maison Tyrell.
Plus Tehanu approchait, plus elle se questionnait sur l’argumentaire à tenir à Lord Mace Tyrell sur les événements qui étaient survenus dans la demeure des Strongberry. Elle apprit sur la route que Lord Tyrell donnait justement une fête à Hautjardin alors qu’elle s’y rendait. Elle espérait que seraient présents quelques hauts nobles, et pourquoi pas Lord Ashford, dont Dame Lyssandra était lige. Cela lui permettrait d’obtenir audience.
Cependant, en arrivant à la demeure des Roses d’or ses espoirs furent anéantis. En effet, elle appris par la garde que Lord Ashford n’avait pu se rendre chez les Tyrell. En plus de cela, elle devrait attendre la fin des festivités pour demander audience : on ne permettait aucune entrevue « dont la portée pourrait mécontenter le Lord » lors de ses festivités.
Elle se prit donc une chambre dans une auberge dans le village jouxtant Hautjardin. Et attendit patiemment que les festivités se tassent et que le vin de la Treille soit cuvé.
Dame Lyssandra obtint une audience avec le seigneur de Castral Roc plus rapidement qu’elle ne l’aurait cru. Malgré qu’elle ne soit qu’une « petite » comparé à Lord Tywin, celui-ci avait montré une certaine… diligence à honorer son humble requête. Il faut dire que Hautjardin et Castral Roc entretenaient des liens d’amitié d’opportunité assez forts, et que la requête de Dame Lyssandra avait été accompagnée de plus de formes que le protocole ne l’exigeait, sans compter la petite touche personnelle de la Strongberry « …afin de vous entretenir de votre fils Lord Commandant de la Garde du Roi, ser Jaime Lannister …».
Et l’entretien fut cependant assez bref. Recevant dans ce qui pourrait ressembler à une salle du trône, le Gouverneur de l’Ouest expédiait ses affaires courantes aussi promptement que possible. Après s’être enquit de savoir ce qu’une vassale de Hautjardin venait demander à Castral Roc, il se montra tout simplement impassible alors que Lyssandra démontrait, preuves à l’appuie, les agissements de son fils. Pour simple réponse elle n’obtenu dans un premier temps qu’un regard froid, dur comme la pierre, des mains jointes et une moue qu’elle n’aurait su interpréter.
Elona devait attendre dehors, alors que Tywin Lannister recevait Lyssandra Strongberry. Elle garda don avec les 4 hommes qui l’accompagnaient et Méric, les montures et montait sagement la garde là où on leur avait dit d’attendre. Alors que les soldats Lannister, dans leur belle armure de métal et de cuir, manteau d’écarlate aux épaules, déambulaient dans la cour, elle ne put s’empêcher de remarquer qu’on l’observait. Petit à petit de plus en plus d’hommes se pressaient pour la voir. Des soldats commencèrent alors à lui envoyer des piques comme l’avait fait les gardes à la porte de castral Roc. Elona se mura une fois de plus dans le mutisme et l’indifférence. Mais Méric et les gardes arboraient, pour deux d’entre eux, le léopard. Ces derniers avaient essuyaient également les remarques cinglantes et l’ancien capitaine de la garde de son père semblait ne plus y tenir. Nul doute que leur passage à la cité de l’or ne manquerait pas de laisser son empreinte dans les ragots de la ville. Voilà qui commençait bien pour la jeune femme… L’échauffourée ne tarda pas à venir lorsque, les Lannister commencèrent à bousculer et rayer les léopards.
- « Regardez ce « chevalier », qui t’a adoubée fillette ? Il devait être trop saoul pour te prendre pour un homme ! »
- « Ou trop désespéré de n’avoir pas eu même un bâtard pour qu’il te prenne à sa place par désespoir ! »
Alors qu’une dizaine de Lannister étaient présent à se payer leur tête, Dame Lyssandra refit son apparition. Cependant qu’elle s’approchait, Elona sorti son épée et en posa la pointe à terre, les rires de l’assistance s’arrêtèrent net.
- « Venez vous y frotter si vous ne tenez pas trop à vos dents ! »
Les lances commençaient à s’ébranler quand un homme surgit.
- « A vos postes, bande de bons à rien ! Etes-vous donc payés à ne rien faire ?! Il me semble, moi que vous feriez mieux de vous bouger le cul avant que je ne le colle sur une pique ! »
Ratant de peu l’escarmouche, les hommes se dispersèrent et ne resta plus que l’homme à cheval. Visiblement un capitaine de garde quelconque. Sans même faire attention à Elona, qui remettait son arme au fourreau, il s’adressa à Lyssandra.
- « Dame, veuillez excuser cette bande de rustres. Je vais vous escorter jusqu’à la sortie de la ville ».
Lyssandra l’en remercia et c’est ainsi qu’ils repartirent tous vers le Bief. A peine passés les murs de la cité, Lyssandra explica à ses compagnons de route comment l’avait reçu le Sire de Castral Roc. Elle en avait encore la chair de poule, toutefois ce dernier avait consentit à réprimander son fils et lui retirer l’autorité qu’il s’était autoproclamer avoir. En guise de réparation, il donna une bourse à Dame Lyssandra, pour qu’elle reconstruise les biens détruits.
Ainsi Lyssandra obtint ce qu’elle voulait, et fit, un bref instant, un pas avec les Grands de Westeros.
Tehanu ne pu cependant pas se targuer d’une aussi belle réussite que sa suzeraine. Lord Mace Tyrell, après avoir rechigner pendant plusieurs jours à la recevoir, se mit en tête, influencé par sa mère, un brin de femme tout chenu, accrochée à sa canne de bois blanc vrillée, que sans preuves, sur la base de simples allégations portées par un maitre d’arme, sans même une lettre officielle de sa suzeraine, il ne comptait rien demander à au Terres de l’Ouest. L’entrevue ne dura donc que quelques minutes, le temps pour Tehanu d’exposer ses faits, pour Lord Tyrell de jauger son interlocuteur et de prendre conseil auprès de la vieille femme et le tour était joué. Renvoyée, purement et simplement d’où elle venait.
Voilà qui était pour le moins déconcertant. Elle se consola, toutefois, en espérant que Dame Lyssandra avait eu plus de chances de son côté. Elle ne se berçait toutefois pas trop d’illusions, sachant pertinemment que Lord Tywin serait peut-être aussi inflexible que sa réputation le présupposait.
Elle trouva un brin de réconfort lorsqu’elle revue les enfants de sa maitresse. En attendant le retour de cette dernière c’est à elle qu’on avait confié la protection de Hautefutaie. Et a peine de retour en la demeure, elle tâcha de faire tout son possible pour la gérer au mieux.
La route jusqu’aux terres du Nord fut une rude épreuve pour Deline. Point de litière, point de confort, un froid se faisant plus mordant chaque jours, un paysage désertique s’installant un peu plus à chaque lieue parcourue, et des haltes fréquentes pour que son futur mari ne se réouvre pas la plaie qu’il devait nettoyer et rebander chaque soir. Le mestre avait montré à Deline comment s’y prendre, mais les denrées rares étaient plutôt des bandages propres et de l’eau… chaude. Bon gré, mal gré, ils parcouraient les terres menant jusqu’à la demeure des Stark.
Ils passèrent par les contrées verdoyantes du Bief, avant de s’enfoncer dans les collines et de traverser la Verfurque, dans le Conflans, avant de remonter vers Winterfell. Deline découvrit des lieux qu’elle n’aurait jamais soupçonné, des terres, des villages, la route royale, des châteaux, dont le plus impressionnant avait surement été celui des Frey : les deux Jumeaux et leur pont interminable séparant le Centre et le Nord de Westeros. Lors de la traversée elle ne pu s’empêcher de repenser à son amie Elona et leurs adieux, rapides, simple mais cruels. Elle commençait à lui manquer terriblement, ainsi que Méric. Elle ne pouvait pas se confier à son promit comme elle avait pu le faire avec Elona, elle ne pouvait pas non plus discuter à égal comme elle le faisait avec le capitaine des garde du Léopard. Elle regrettait déjà son choix mais se raccrochait à l’idée qu’elle reviendrait, et qu’à ce moment là, elle ne serait plus une simple pupille.
Après tout, ne dit-on pas que ce qui ne nous tue pas… Ha !! Ce froid !
Il leur avait fallut plusieurs semaines avant d’atteindre l’immense château des Stark. On le distinguait de loin, mais lorsqu’elle se retrouva au pied des puissantes murailles et des imposantes tours inébranlables de Winterfell, elle n’en revint pas que les hommes aient pu construire cela.
- « Ce château est une forteresse imprenable, lui avait dit Percy Legam alors qu’ils approchaient de la demeure, on raconte qu’il a été bâtit par les Premiers Hommes et que les Starks eux-mêmes sont leurs descendants ! »
Aussi étrange que cela lui parut il semblait qu’un château puisse inspirer plus de peur, danxiété et d’autorité qu’un homme. C’est seulement en découvrant les terres du Nord et notamment Winterfell que Deline réalisa qu’elle avait été plutôt privilégiée dans son enfance. Bercée entre un soleil doux en hiver et radieux en été. Entourée de terres riches et abondantes. Encerclée par les traces de vie. Ici tout semblait désert, réduit à une seule problématique, comment lutter contre le froid. Le simple fait de l’évoquer ou d’y penser la faisait frissonner.
Une fois arrivés, ils se présentèrent à Lord Stark. Ce dernier semblait dégager une force brute et une force de vivre assez impressionnante malgré l’environnement dans lequel il avait grandi et régnait. Quand à sa femme, elle respirait la droiture. Cependant, Deline ne s’y trompa pas, cela transparaissait qu’elle n’était pas une dame originaire du Nord. Elle surprit assez facilement chez Lady Stark les mêmes frissons que ceux qui parcourraient la jeune femme.
Lord Stark bénit l’union de son chevalier avec la pupille Legam. Et pour le remercier de ses services rendus, et pour « fournir un logis digne de ce nom aux mariés, qui avaient abandonnés leurs terres pour se mettre à son service », Lord Eddard offrit une demeure et quelques terres dans la contrée du Bois-aux-Loups.
La simple évocation du nom inquiéta la jeune Duname. Elle apprit par la suite que ce nom n’était pas aussi terrible que ce qu’on l’on pouvait croire. A cheval entre la montagne et la forêt, leur demeure, était située encore plus au Nord que Winterfell. Elle ajouta à sa liste une priorité absolue : des couvertures, de la peau de mouton si possible ! Et pourtant, on était bien en plein été. Comment allait-elle pouvoir passer l’hiver ?
Elle remit à plus tard cette interrogation. La cérémonie de son mariage eut lieu à Winterfell, ce qui permit de mettre un brin de vie dans ces murs froids et gris. La seule fois peut-être ou Deline cru que le château entier était occupé durant son court séjour de quelques jours. Elle s’enfonça ensuite dans la nuit et la devise des Stark lui martela l’esprit : « L’hiver vient ! ».
Elona : 4+4+4+4+4+6+2+1 = 29
Deline : 5+5+5+4+2+2+2+1 = 26
Tehanu : 5+3+3+3+2+2+2+1 = 21
Lyssandra : 6+5+4+4+4+3+3+2 = 31
Jet d'événement de Maison : 3d6
Legam : 6+6+4 = 16 -> Evénement : Scandale
Strongberry : 6+4+3 = 13 -> Evénement : Gloire
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La route avait été longue jusqu’à Castral Roc. Et pourtant voilà que l’on arrivait à la demeure du puissant Lion Lannister. Dame Lyssandra avait voyagé « léger ». Après avoir congédié ses bannerets, elle s’était simplement entourée de quelques personnes dévouées parmi lesquelles figuraient son Maitre d’armes et Elona Legam. Les quelques soldats qui les suivaient n’étaient là que pour assurer la sécurité de leur équipage.
A mi-chemin vers le Roc, Lyssandra avait mandaté Tehanu pour se rendre auprès de Lord Tyrell, plaider la même cause qui l’amenait sur les Terres de l’Ouest. Une démarche qui visait à s’assurer que l’un ou l’autre des deux seigneurs prête une oreille attentive à ses revendications.
Revendications, qui sommes toutes, n’étaient pas extravagantes : des excuses en bonnes et dues forme et la promesse que ser Jaime serait dument réprimandé pour son acte. D’or et de d’autre dédommagement elle n’avait que faire. Seul l’honneur de sa maison comptait.
Ce qui la préoccupait plus était la manière dont elle aborderait Lord Tywin, a condition que celui-ci daigne ne serait-ce que la recevoir. Elle savait pertinemment, la réputation du Lord n’était plus à faire, qu’elle devrait probablement appuyer là ou le bas blesse : l’honneur de la maison Lannister.
Elle avait pour elle la preuve, la missive était son atout le plus précieux et elle ne put la laisser à Tehanu, qui devrait se débrouiller seule pour soutenir son argumentaire à Lord Tyrell. Ce banc saint était probablement son seul recours pour obtenir audience de Lord Tywin.
Le Roc trônait au milieu de sa colline, imperturbable et aussi arrogante que la famille qui la gérait. Arrivée aux portes du château il fallut commencer à négocier audience. Si on ne refusait pas facilement le passage à une dame de chevalier, arriver à l’improviste avait son lot de mauvaises manières.
Heureusement on ne fit pas trop de manières à l’introduire dans l’enceinte. A peine arrivés en ville, et cela avait été le cas tout au long de la route, Elona ne récoltait que collibets et piques ou remarques paillardes sur son accoutrement. Bien qu’elle se soit coupés les cheveux et qu’ils n’arrivaient désormais qu’un peu en dessous des oreilles, elle restait une femme, et sous le tabard, et le doublet en cuir elle pouvait difficilement cacher sa physionomie. Elle prit donc sur elle encore une fois et se dit qu’elle devrait surement subir ceci durant de longues années encore. Tout en subissant, elle apprenait à se construire une citadelle dans son fort intérieur.
Ne pas les laisser entrevoir qu’ils me touchent, ils n’en seraient que plus fiers ! Ne pas répondre, ce serait les considérer plus fort et leur donner raison ! Il en est hors de question !!
Dame Lyssandra ne manquait pas de remarquer à la mine de plus en plus fermée de la jeune femme, qu’au moment ou Elona riposterait ou se déchargerait de toute cette rancœur accumulée, un pauvre malheureux, quel qu’il soit, en aurait pour son compte et prendrait en pleine face une décharge probablement plus forte que celle qu’il aurait lui-même provoquée.
De son côté, Elona arborait fièrement le léopard de sa maison. Elle regrettait cependant de n’avoir pu dire au revoir à son père. Celui-ci s’était éclipsé très rapidement et été partit le plus tôt possible. Abandonnant sur place Méric et l’équipement que son père lui avait promit.
Toutefois la guerrière se réconfortait avec les petits « ser Elona » dont la complimentait assez régulièrement Dame Lyssandra. Elle savait pourtant que personne d’autre l’appellerait comme cela de façon sincère, et qu’elle ne serait jamais reconnue ailleurs que chez les Strongberry pour ce qu’elle se targuait d’être. Désormais, elle entrait dans la tanière du lion. Ici elle ne serait qu’une extravagante, habillée de cuir et affublée de chausse, costumée avec un tabard usurpé.
Et de son côté, Méric ne serait pas l’écuyer qu’Elona avait désigné, sinon un fol encourageant une demoiselle égarée dans sa folie.
Pour s’évader Elona rêvait souvent des terres de Dorne. Son père l’avait évoqué, là-bas on ne regarde pas qui vous êtes mais ce que vous êtes. Et c’est cela qui fait votre valeur. Parfois elle pensait même au Cités Libres. Si elle ne connaissait que peu de choses de Dorne, hormis ce que l’on conte dans les chansons, elle connaissait certaines Cités Libres par l’intermédiaire des deux voyages faits par Deline dans son enfance.
Tehanu, quant à elle, découvrait les riches terres de la Maison Tyrell. Semblables à celles entourant Hautefutaie et les autres demeures du Bief, les terres de Hautjardin, foisonnaient de fleurs et de verdure. Cependant les fermes entourant les villages et la diversité de fruits et de légumes, de fleurs et de senteurs se démultipliaient au fur et à mesure que l’on approchait de la légendaire cité de la Maison Tyrell.
Plus Tehanu approchait, plus elle se questionnait sur l’argumentaire à tenir à Lord Mace Tyrell sur les événements qui étaient survenus dans la demeure des Strongberry. Elle apprit sur la route que Lord Tyrell donnait justement une fête à Hautjardin alors qu’elle s’y rendait. Elle espérait que seraient présents quelques hauts nobles, et pourquoi pas Lord Ashford, dont Dame Lyssandra était lige. Cela lui permettrait d’obtenir audience.
Cependant, en arrivant à la demeure des Roses d’or ses espoirs furent anéantis. En effet, elle appris par la garde que Lord Ashford n’avait pu se rendre chez les Tyrell. En plus de cela, elle devrait attendre la fin des festivités pour demander audience : on ne permettait aucune entrevue « dont la portée pourrait mécontenter le Lord » lors de ses festivités.
Elle se prit donc une chambre dans une auberge dans le village jouxtant Hautjardin. Et attendit patiemment que les festivités se tassent et que le vin de la Treille soit cuvé.
Dame Lyssandra obtint une audience avec le seigneur de Castral Roc plus rapidement qu’elle ne l’aurait cru. Malgré qu’elle ne soit qu’une « petite » comparé à Lord Tywin, celui-ci avait montré une certaine… diligence à honorer son humble requête. Il faut dire que Hautjardin et Castral Roc entretenaient des liens d’amitié d’opportunité assez forts, et que la requête de Dame Lyssandra avait été accompagnée de plus de formes que le protocole ne l’exigeait, sans compter la petite touche personnelle de la Strongberry « …afin de vous entretenir de votre fils Lord Commandant de la Garde du Roi, ser Jaime Lannister …».
Et l’entretien fut cependant assez bref. Recevant dans ce qui pourrait ressembler à une salle du trône, le Gouverneur de l’Ouest expédiait ses affaires courantes aussi promptement que possible. Après s’être enquit de savoir ce qu’une vassale de Hautjardin venait demander à Castral Roc, il se montra tout simplement impassible alors que Lyssandra démontrait, preuves à l’appuie, les agissements de son fils. Pour simple réponse elle n’obtenu dans un premier temps qu’un regard froid, dur comme la pierre, des mains jointes et une moue qu’elle n’aurait su interpréter.
Elona devait attendre dehors, alors que Tywin Lannister recevait Lyssandra Strongberry. Elle garda don avec les 4 hommes qui l’accompagnaient et Méric, les montures et montait sagement la garde là où on leur avait dit d’attendre. Alors que les soldats Lannister, dans leur belle armure de métal et de cuir, manteau d’écarlate aux épaules, déambulaient dans la cour, elle ne put s’empêcher de remarquer qu’on l’observait. Petit à petit de plus en plus d’hommes se pressaient pour la voir. Des soldats commencèrent alors à lui envoyer des piques comme l’avait fait les gardes à la porte de castral Roc. Elona se mura une fois de plus dans le mutisme et l’indifférence. Mais Méric et les gardes arboraient, pour deux d’entre eux, le léopard. Ces derniers avaient essuyaient également les remarques cinglantes et l’ancien capitaine de la garde de son père semblait ne plus y tenir. Nul doute que leur passage à la cité de l’or ne manquerait pas de laisser son empreinte dans les ragots de la ville. Voilà qui commençait bien pour la jeune femme… L’échauffourée ne tarda pas à venir lorsque, les Lannister commencèrent à bousculer et rayer les léopards.
- « Regardez ce « chevalier », qui t’a adoubée fillette ? Il devait être trop saoul pour te prendre pour un homme ! »
- « Ou trop désespéré de n’avoir pas eu même un bâtard pour qu’il te prenne à sa place par désespoir ! »
Alors qu’une dizaine de Lannister étaient présent à se payer leur tête, Dame Lyssandra refit son apparition. Cependant qu’elle s’approchait, Elona sorti son épée et en posa la pointe à terre, les rires de l’assistance s’arrêtèrent net.
- « Venez vous y frotter si vous ne tenez pas trop à vos dents ! »
Les lances commençaient à s’ébranler quand un homme surgit.
- « A vos postes, bande de bons à rien ! Etes-vous donc payés à ne rien faire ?! Il me semble, moi que vous feriez mieux de vous bouger le cul avant que je ne le colle sur une pique ! »
Ratant de peu l’escarmouche, les hommes se dispersèrent et ne resta plus que l’homme à cheval. Visiblement un capitaine de garde quelconque. Sans même faire attention à Elona, qui remettait son arme au fourreau, il s’adressa à Lyssandra.
- « Dame, veuillez excuser cette bande de rustres. Je vais vous escorter jusqu’à la sortie de la ville ».
Lyssandra l’en remercia et c’est ainsi qu’ils repartirent tous vers le Bief. A peine passés les murs de la cité, Lyssandra explica à ses compagnons de route comment l’avait reçu le Sire de Castral Roc. Elle en avait encore la chair de poule, toutefois ce dernier avait consentit à réprimander son fils et lui retirer l’autorité qu’il s’était autoproclamer avoir. En guise de réparation, il donna une bourse à Dame Lyssandra, pour qu’elle reconstruise les biens détruits.
Ainsi Lyssandra obtint ce qu’elle voulait, et fit, un bref instant, un pas avec les Grands de Westeros.
Tehanu ne pu cependant pas se targuer d’une aussi belle réussite que sa suzeraine. Lord Mace Tyrell, après avoir rechigner pendant plusieurs jours à la recevoir, se mit en tête, influencé par sa mère, un brin de femme tout chenu, accrochée à sa canne de bois blanc vrillée, que sans preuves, sur la base de simples allégations portées par un maitre d’arme, sans même une lettre officielle de sa suzeraine, il ne comptait rien demander à au Terres de l’Ouest. L’entrevue ne dura donc que quelques minutes, le temps pour Tehanu d’exposer ses faits, pour Lord Tyrell de jauger son interlocuteur et de prendre conseil auprès de la vieille femme et le tour était joué. Renvoyée, purement et simplement d’où elle venait.
Voilà qui était pour le moins déconcertant. Elle se consola, toutefois, en espérant que Dame Lyssandra avait eu plus de chances de son côté. Elle ne se berçait toutefois pas trop d’illusions, sachant pertinemment que Lord Tywin serait peut-être aussi inflexible que sa réputation le présupposait.
Elle trouva un brin de réconfort lorsqu’elle revue les enfants de sa maitresse. En attendant le retour de cette dernière c’est à elle qu’on avait confié la protection de Hautefutaie. Et a peine de retour en la demeure, elle tâcha de faire tout son possible pour la gérer au mieux.
La route jusqu’aux terres du Nord fut une rude épreuve pour Deline. Point de litière, point de confort, un froid se faisant plus mordant chaque jours, un paysage désertique s’installant un peu plus à chaque lieue parcourue, et des haltes fréquentes pour que son futur mari ne se réouvre pas la plaie qu’il devait nettoyer et rebander chaque soir. Le mestre avait montré à Deline comment s’y prendre, mais les denrées rares étaient plutôt des bandages propres et de l’eau… chaude. Bon gré, mal gré, ils parcouraient les terres menant jusqu’à la demeure des Stark.
Ils passèrent par les contrées verdoyantes du Bief, avant de s’enfoncer dans les collines et de traverser la Verfurque, dans le Conflans, avant de remonter vers Winterfell. Deline découvrit des lieux qu’elle n’aurait jamais soupçonné, des terres, des villages, la route royale, des châteaux, dont le plus impressionnant avait surement été celui des Frey : les deux Jumeaux et leur pont interminable séparant le Centre et le Nord de Westeros. Lors de la traversée elle ne pu s’empêcher de repenser à son amie Elona et leurs adieux, rapides, simple mais cruels. Elle commençait à lui manquer terriblement, ainsi que Méric. Elle ne pouvait pas se confier à son promit comme elle avait pu le faire avec Elona, elle ne pouvait pas non plus discuter à égal comme elle le faisait avec le capitaine des garde du Léopard. Elle regrettait déjà son choix mais se raccrochait à l’idée qu’elle reviendrait, et qu’à ce moment là, elle ne serait plus une simple pupille.
Après tout, ne dit-on pas que ce qui ne nous tue pas… Ha !! Ce froid !
Il leur avait fallut plusieurs semaines avant d’atteindre l’immense château des Stark. On le distinguait de loin, mais lorsqu’elle se retrouva au pied des puissantes murailles et des imposantes tours inébranlables de Winterfell, elle n’en revint pas que les hommes aient pu construire cela.
- « Ce château est une forteresse imprenable, lui avait dit Percy Legam alors qu’ils approchaient de la demeure, on raconte qu’il a été bâtit par les Premiers Hommes et que les Starks eux-mêmes sont leurs descendants ! »
Aussi étrange que cela lui parut il semblait qu’un château puisse inspirer plus de peur, danxiété et d’autorité qu’un homme. C’est seulement en découvrant les terres du Nord et notamment Winterfell que Deline réalisa qu’elle avait été plutôt privilégiée dans son enfance. Bercée entre un soleil doux en hiver et radieux en été. Entourée de terres riches et abondantes. Encerclée par les traces de vie. Ici tout semblait désert, réduit à une seule problématique, comment lutter contre le froid. Le simple fait de l’évoquer ou d’y penser la faisait frissonner.
Une fois arrivés, ils se présentèrent à Lord Stark. Ce dernier semblait dégager une force brute et une force de vivre assez impressionnante malgré l’environnement dans lequel il avait grandi et régnait. Quand à sa femme, elle respirait la droiture. Cependant, Deline ne s’y trompa pas, cela transparaissait qu’elle n’était pas une dame originaire du Nord. Elle surprit assez facilement chez Lady Stark les mêmes frissons que ceux qui parcourraient la jeune femme.
Lord Stark bénit l’union de son chevalier avec la pupille Legam. Et pour le remercier de ses services rendus, et pour « fournir un logis digne de ce nom aux mariés, qui avaient abandonnés leurs terres pour se mettre à son service », Lord Eddard offrit une demeure et quelques terres dans la contrée du Bois-aux-Loups.
La simple évocation du nom inquiéta la jeune Duname. Elle apprit par la suite que ce nom n’était pas aussi terrible que ce qu’on l’on pouvait croire. A cheval entre la montagne et la forêt, leur demeure, était située encore plus au Nord que Winterfell. Elle ajouta à sa liste une priorité absolue : des couvertures, de la peau de mouton si possible ! Et pourtant, on était bien en plein été. Comment allait-elle pouvoir passer l’hiver ?
Elle remit à plus tard cette interrogation. La cérémonie de son mariage eut lieu à Winterfell, ce qui permit de mettre un brin de vie dans ces murs froids et gris. La seule fois peut-être ou Deline cru que le château entier était occupé durant son court séjour de quelques jours. Elle s’enfonça ensuite dans la nuit et la devise des Stark lui martela l’esprit : « L’hiver vient ! ».
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